Deux salles, deux ambiances. Le géant du divertissement Disney a enregistré un nouveau bond des abonnés à sa plateforme de streaming Disney+, navire amiral de sa nouvelle stratégie, mettant encore un peu plus sous pression Netflix, dont la croissance cale. Disney+ a atteint 137,7 millions d’abonnés, en progression de 33 % sur un an. Entre fin décembre et début avril, le groupe de Burbank (Californie) a gagné 7,9 millions d’abonnés en net à son service de vidéo par abonnement. Le chiffre contraste avec celui de son grand concurrent Netflix, qui a perdu 200.000 comptes sur la même période, alors que la plateforme n’avait plus connu de recul depuis plus de dix ans.
Disney table sur une augmentation des abonnés à Disney+ sur la période d’avril à septembre par rapport au premier trimestre de son exercice décalé, qui allait d’octobre à mars, a indiqué la directrice financière, Christine McCarthy. De son côté, Netflix s’attend à perdre deux millions d’abonnés lors du trimestre en cours par rapport au précédent.
En passe de détrôner Netflix ?
En ajoutant ESPN +, plateforme de streaming spécialisée dans le sport, et Hulu, plus orientée vers les adultes que Disney+, le groupe Disney comptait plus de 205 millions d’abonnements début avril, même si certains utilisateurs souscrivent à une formule qui propose les trois services à un prix total avantageux (20 dollars par mois contre 28, aux Etats-Unis). Le directeur général, Bob Chapek, a indiqué que Disney visait toujours une fourchette de 230 à 260 millions d’abonnés à Disney+ d’ici l’année fiscale 2024 (achevée fin septembre 2024), ce qui pourrait le faire passer devant Netflix, qui compte actuellement 221 millions de comptes. Il prévoit également de voir le streaming devenir rentable à cet horizon.
Pour accélérer sa croissance, la plateforme compte sur le lancement d’une offre avec publicité d’ici la fin de l’année aux Etats-Unis, et en 2023 à l’international. Bob Chapek a également indiqué que Disney songeait déjà à proposer une version streaming d’ESPN qui contienne l’ensemble des programmes du réseau de télévision sportif, et pas seulement une sélection limitée comme c’est le cas pour ESPN +.
Pour autant, il a précisé que la transition n’interviendrait pas à court terme, car Disney tire encore des revenus importants des abonnements à ESPN via la télévision traditionnelle par câble et satellite aux Etats-Unis.
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