Diary Sow, l’étudiante dont la disparition avait été signalée le 10 janvier par le consulat du Sénégal à Paris, a mis son pays en émoi. Tout est finalement rentré dans l’ordre quand elle est réapparue, fin janvier. Tout, sauf un élément troublant, qui suscite de nombreuses critiques. La jeune femme a posté lundi sur son compte Instagram une vidéo vantant le pitch de son prochain roman, Les masques tombent, qui narre l’histoire d’« une adolescente au passé douloureux », qui s’est « enfuie du domicile familial » au Sénégal « dans l’espoir de vivre la vie dont elle a toujours rêvé ».
De là à penser que sa disparition a été orchestrée pour faire un coup de com, il n’y a qu’un pas que les internautes ont allègrement franchi, se sentant floués. « Tu ne nous respectes vraiment pas » dit l’un sur Instagram, « Diary Sow qui a programmé sa fugue pour sortir son livre ça aussi je vais pas m’en remettre », commente un autre sur Twitter. Des centaines de personnes
s’étaient mobilisées pour essayer de retrouver la jeune femme, distribuant des tracts aux passants dans la rue. Mais le 22 janvier, l’étudiante avait refait surface, indiquant simplement avoir voulu prendre « une petite pause ».
Un coup de com’qui a marché
Diary Sow n’a pas donné plus d’explications, et s’est contentée de poster à nouveau la même vidéo promotionnelle mercredi, « avec sous-titres », dit-elle. Une vidéo pleine de clichés, qui ressemble à une compilation de publicités pour du parfum, le tout baigné dans de la soupe musicale, tandis qu’une voix off déroule le scénario d’une sorte de roman de gare, au style maladroit :
« J’ai cessé d’être Alyn il y a exactement 26 mois et deux jours, quand le destin a frappé une fois de plus aux portes de mon existence. Depuis, je suis deux femmes distinctes. » On vous épargne la suite, que vous pouvez quand même regarder ici :
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Ce coup de com a en tout cas marché : « A Dakar, son premier livre aux ventes confidentielles avant la disparition de la jeune femme est partout en rupture de stock », indique Libération. Juste avant sa disparition, précise encore le quotidien, les enquêteurs ont découvert que les dernières recherches de Diary Sow sur son ordinateur « portaient sur la légalité d’une disparition volontaire en France ».
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