Pour traiter cette maladie chronique, on mise sur un trio gagnant : les médicaments (parfois incontournables), l’activité physique quotidienne et l’alimentation.
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En France, 3,7 millions de malades sont soignés pour un diabète, auxquels il faut ajouter les diabétiques qui s’ignorent (plus de 700 000) et les personnes en prédiabète. Soit au bas mot 5,4 % de la population : une prévalence qui ne cesse d’augmenter, les spécialistes allant jusqu’à la qualifier d’épidémie. Le diabète de type 1 est habituellement découvert chez les personnes jeunes (enfants, adolescents, jeunes adultes) et résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas entraînant une carence totale en insuline. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (appelé glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie. Le diabète de type 2 apparaît quant à lui majoritairement chez les plus de 40 ans. Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique, entre autres, favorisent sa survenue. Dans le diabète de type 2, deux anomalies génèrent l’hyperglycémie. Soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie. Soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance.
Le diabète de type 1 exige un traitement à base d’insuline. Mais la prise en charge de celui de type 2 varie en fonction de la maladie et peut reposer dans un premier temps sur un ajustement du mode de vie : pratique quotidienne d’une activité physique, perte de poids et correction des menus pour privilégier une alimentation bienfaisante. Connaître la charge glycémique – ou index glycémique (IG) – des aliments devient alors capital. Cela permet par exemple de comprendre qu’une demi-baguette a autant d’effet sur la glycémie que quatorze morceaux de sucre ! Décryptage des aliments à privilégier.
Le pain mais pas blanc
La farine raffinée du pain blanc peut être comparée à du sucre tant son IG est élevé (75). En revanche, celui du pain de seigle est bien plus bas (40) et celui aux céréales est modéré (autour de 55). Une tranche par repas, c’est la bonne dose.
Les féculents rassasiants
Oui aux céréales complètes car elles affichent l’IG le plus bas sous cette forme. Les pâtes complètes ont ainsi un IG de 50 contre 70 pour les classiques. Et comme elles contiennent davantage de fibres, elles calent plus, comme d’ailleurs les légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots secs, etc.), d’autres féculents intéressants qui n’augmentent pas la glycémie. À midi avec des légumes, c’est l’idéal.
Les légumes de toutes les couleurs
Non secs, ils ont tous une charge glycémique basse : on les consomme à chaque repas, cuits et/ou crus, en soupe, en jus, en salade…
Les protéines de qualité
Priorité aux œufs, poissons, volailles, viandes rouges maigres (5 % de MG) cuits dans un filet d’huile d’olive ou en papillote, à la vapeur, grillés. En version extra-fraîche et crue (tartare, carpaccio, sashimis sans ajout de sauce), c’est excellent aussi ! La bonne dose ? 100 g à 150 g par repas.
Les bonnes matières grasses
À raison de 2 cuillères à soupe par jour, vive l’huile d’olive pour cuire et assaisonner, et les huiles végétales riches en acides gras oméga-3 telles celles de colza, noix, lin, cameline…
Les fruits sans excès
Bien entendu, ils contiennent du sucre mais l’IG d’une pomme ou celui d’une compote sans sucre ajouté (moins de 35) n’a rien à voir avec celui d’une barre chocolatée ou d’une brioche (plus de 70). Accordez- vous deux fruits par jour, qui vous apporteront des fibres, des vitamines…
Merci à Sophie Janvier, spécialiste en nutrition thérapeutique, créatrice de l’application ChroniCoach et à la Fédération française des diabétiques.
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