Deux découvertes d’importance. L’Egypte a dévoilé samedi deux ateliers dédiés à la momification d’humains et d’animaux à Saqqara, dans la nécropole de Memphis, la capitale de l’Ancien Empire des pharaons. Datés d’environ 2.400 à 2.000 ans, ce sont « les plus grands et les plus complets » découverts à ce jour.

L’atelier dédié à la momification humaine est « divisé en plusieurs pièces équipées de couches de pierre recouvertes de plâtre avec des gouttières à leur extrémité de deux mètres sur 50 centimètres sur lesquelles étaient posés les corps », a expliqué le patron du Conseil suprême des Antiquités, Mostafa Waziri.

Les archéologues égyptiens y ont découvert des instruments de momification, des récipients en terre et des objets de rituel, ainsi que dans celui dédié aux animaux.

Les anciens égyptiens embaumaient principalement des chats, mais également des crocodiles, et en mars, Le Caire avait annoncé la découverte de plus de 2.000 têtes de béliers momifiées ainsi que de momies de brebis, de chiens, de chèvres, de vaches, de gazelles et de mangoustes.

Deux tombes, qui appartenaient au chef des scribes de la 5e dynastie, il y a 4.400 ans, et à un prêtre de la 18e dynastie qui régna sur l’Egypte il y a 3.400 ans, ont également été mises au jour. Toutes deux renferment des scènes de la vie quotidienne et des inscriptions en hiéroglyphes, selon le ministère des Antiquités.

Le site de Saqqara, à 15 kilomètres au sud du Caire et des célèbres pyramides du plateau de Guizeh, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco et est connu pour la célèbre pyramide à degrés du pharaon Djéser.

L’Egypte annonce régulièrement des découvertes archéologiques, qualifiées par certains experts d’effets d’annonce ayant une portée politique et économique plus que scientifique.

Car le pays de 105 millions d’habitants en grave crise économique compte sur le secteur du tourisme (deux millions d’emplois et plus de 10 % du PIB) pour redresser ses finances. Son gouvernement table sur 30 millions de touristes par an d’ici 2028, contre 13 millions avant le Covid-19.

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