- Le breakdance est devenue une discipline influente, et pas seulement en intégrant les Jeux olympiques pour la première fois.
- « Aujourd’hui, de nombreux danseurs font des allers-retours. Ils viennent puiser dans le breakdance leur gestuelle, la partie innovation alternative, dont se nourrissent ensuite les chorégraphes de la danse contemporaine », expliquent les spécialistes.
- Cette édition de la Battle of the year est plus resserrée que les précédentes en raison des difficultés liées au Covid-19. Mais quelques-uns des meilleurs crews mondiaux seront bien présents ce dimanche à Montpellier.
750 jours sont passés depuis la dernière édition de la Battle of the year. Un long tunnel dont les amateurs de breakdance vont sortir, dimanche, avec l’organisation de la 31e édition, au Zénith de
Montpellier. « Ce sera l’occasion de voir comment les crew ont évolué pendant ces deux ans dans leur gestuelle et leurs influences », évoque Thomas Raymond, l’un des organisateurs du Boty. « C’est un mouvement qui par sa nature même se renouvelle et s’auto-alimente en permanence », reprend le président de
l’association Attitude.
Un mouvement qui s’est élevé depuis le sol des villes, au-delà des murs. Et pas seulement pour s’ouvrir les portes du mouvement olympique, à Paris en 2024. « Je lui trouve beaucoup de maturité. Ça influence la chorégraphie. Pour moi, ce serait idiot de ne pas l’intégrer », évoque Didier Théron, dont le pôle de chorégraphie est situé au cœur du quartier de la Paillade. Il voit régulièrement des enfants « de tous les milieux s’approprier cette culture au cours de nos stages. C’est un signe très clair de sa place occupée dans la société ».
« Une source d’innovation pour les chorégraphes et les danseurs »
« L’apport des danseurs venus à la danse par le hip-hop vers la danse contemporaine est intéressant. La séparation va s’atténuer de plus en plus avec le temps entre ces techniques nouvelles et celles plus traditionnelles de la danse contemporaine », reprend Didier Théron. En assistant à la biennale des arts cet été, il a été frappé par la pièce Oüm, consacrée au monde arabe et mise en mouvement par Fouad Boussouf. « On sent bien qu’il est revenu aux sources du hip-hop. Ça questionne sur l’osmose entre la danse et de la musique, dont la danse contemporaine s’est parfois détachée ». « Aujourd’hui, de nombreux danseurs font des allers-retours dans les deux milieux, confirme Thomas Raymond. Ils viennent puiser dans le breakdance leur gestuelle, la partie innovation alternative, dont se nourrissent ensuite les chorégraphes ».
Le format de cette 31e édition de la Battle of the year, événement majeur du breakdance mondial, sera un peu différent des années précédentes. Crise sanitaire oblige, elle sera limitée aux battle entre huit crews. « C’est une édition de transition, car nous ne pouvons pas organiser les battle féminines ou les un contre un. Malgré tout, le plateau est très beau avec le top 8 international », évoque Thomas Raymond.
Une partie des meilleurs crews mondiaux
Malgré les difficultés liées au Covid, les restrictions aux frontières dans certains pays, les organisateurs ont réussi à intégrer des représentants d’Asie, dont deux anciens doubles vainqueurs de la compétition, d’Amérique et d’Europe.
Des crews sélectionnés sur leurs renommées : les qualifications nationales n’ont pu avoir lieu, comme c’était le cas chaque année. La Battle of the year est la première compétition internationale post-Covid. Le spectacle s’annonce malgré tout exceptionnel.
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