Jeudi 25 août 2022, une nouvelle étude publiée dans la revue Plos Pathogens montrent des résultats très prometteurs pour la lutte contre la grippe. Des chercheurs de l’Université des sciences biomédicales de Géorgie ont conçu, et testé pour l’instant uniquement sur des souris, un vaccin capable de protéger contre plusieurs variants de la grippe, dont des formes pandémiques. 

Pour arriver à leurs résultats, les chercheurs se sont concentré sur des sous-types de protéines nommés multi-neuraminidases. Ainsi, ils ont inoculé aux rongeurs un prototype de vaccin qui stimulait leur système immunitaire et possédait des neuraminidases, un enzyme qui libère le virus de la grippe et lui permet d’infecter plusieurs cellules de notre organisme.

Un vaccin unique et « une large protection croisée » 

Les conclusions ont montré que les souris étaient alors protégées contre les variants saisonniers A et B de la grippe, ainsi que contre les virus potentiellement pandémiques, comme la grippe H1N1.

« Nous avons mis au point une entité vaccinale unique et universelle […] qui s’est avérée efficace pour conférer une large protection croisée contre des virus de la grippe A et B antigéniquement diversifiés chez des souris jeunes et âgées », a témoigné le Dr Sang-Moo Kang, auteur principal de l’étude.

La prochaine étape consistera pour les chercheurs à effectuer leurs tests sur des furets, dont les voies respiratoires se rapprochent davantage de celles des humains. 

Pour rappel, le vaccin permet de créer dans notre organisme une simulation d’attaque d’un agent pathogène (virus ou bactérie), dans le but d’entraîner notre système immunitaire pour qu’il soit prêt à le détecter plus rapidement lors d’une future infection, et ainsi nous en prémunir, du moins des formes graves.

Une lueur d’espoir pour la recherche contre la grippe

Cette nouvelle étude vient s’ajouter à de multiples autres, qui tentent toutes de créer un vaccin universel, ne nécessitant pas d’être recréé chaque année pour s’adapter aux différentes souches et mutations du virus. 

Le 7 décembre 2020, dans la revue Nature Medecine, une étude menée par les chercheurs de l’école de médecine Icahn du mont Sinaï allait également dans ce sens. Ils s’étaient, eux, focalisés sur l’hémagglutinine, responsable de la fixation du virus de la grippe sur nos cellules. 

L’essai clinique, financé par la fondation du milliardaire Bill Gates et de sa femme Melinda et permit grâce à 65 participants aux Etats-Unis, s’était révélé prometteur. La réponse immunitaire des participants avait duré 18 mois après la vaccination. 

En 2019, des chercheurs des universités de Melbourne et Monash avaient trouvé quant à eux, au sein de notre système immunitaire, des “cellules tueuses” capables de se défendre contre la grippe. Bien que tous les humains n’en possèdent pas, ils avaient réfléchi à s’en servir pour développer un vaccin permettant de lutter contre toutes les mutations du virus de la grippe. 

Ces dernières recherches pourront, on l’espère dans l’avenir, sauver des vies alors que la grippe tue 10 000 à 15 000 personnes chaque année en France, d’après l’institut Pasteur.

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