Qu’elle soit d’ordre psychologique, environnementale, génétique ou liée à une autre pathologies, la cause d’une ménopause précoce est parfois difficile, voire impossible, à déterminer. C’est pour cette raison que nombreux sont les scientifiques à chercher constamment à trouver de nouveaux facteurs pouvant expliquer ce phénomène.

Cette fois, c’est la durée des cycles menstruels qui est passée au crible par des chercheurs américains. Relayée par le Washington Post, leur étude, qui devrait être publiée en octobre 2022 dans la revue Menopause, révèle que des cycles courts pourraient induire une ménopause précoce.

Ces constatations résultent d’une recherche qui a débuté en 1999 et a été menée durant 18 ans. À l’époque, 634 femmes enceintes s’inscrivent à l’étude, et sont invitées à déclarer la durée de leur cycle menstruel à l’inscription et à la quarantaine. L’âge moyen de ces femmes est de 33,3 ans.

Selon l’Assurance maladie, l’âge moyen d’entrée en ménopause serait compris entre 45 et 55 ans. « La ménopause précoce correspond à la disparition définitive des règles avant l’âge de 40 ans », complète le Manuel MSD.

Une apparition précoce des symptômes de la ménopause

Au cours de leur recherche – lorsque les femmes ont atteint la quarantaine – les scientifiques ont remarqué que celles qui avaient les cycles menstruels les plus concis présentaient des symptômes typiques de la ménopause plus tôt que les autres, comme des troubles du sommeil, de problèmes cardiaques et des symptômes dépressifs.

Selon l’Assurance maladie, la durée moyenne d’un cycle menstruel est de 28 jours. Un chiffre pouvant varier, selon les femmes, de 23 à 35 jours. Mais pour les chercheurs, cette plage est plutôt comprise entre 26 et 34 jours, ce qui signifie qu’un cycle est considéré court lorsqu’il dure moins de 25 jours.

« Par rapport aux femmes ayant une durée de cycle normale de 26 à 34 jours, les femmes déclarant des cycles courts avaient un début de ménopause naturelle plus précoce », conclut l’étude.

Publiée en mars 2022, une autre étude publiée dans la revue Menopause avait par ailleurs démontré que « la gravité de l’exposition aux abus sexuels pendant l’enfance était associée à une transition ménopausique plus précoce ».

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