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Contre la potentielle recommercialisation de farines animales, des chercheurs français alertent : il y aurait un risque que la maladie de la vache folle revienne.
Revenons trente ans en arrière. En France et partout en Europe, une maladie atteint les vaches nourries à la farine animale (poudre de carcasses d’animaux non utilisée dans l’alimentation humaine) : l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), également appelée « maladie de la vache folle ». Une infection dégénérative du système nerveux central des bovins, qui après avoir contaminé la vache, atteint également l’homme qui la mange. Très vite, la vache folle est responsable d’une centaine de morts. Résultat : les farines animales sont interdites en Europe et la traçabilité de la viande connaît une première amélioration. La maladie de la vache folle disparaît.
Jusqu’à ce que, trente ans plus tard, la commission européenne envisage à nouveau de recommercialiser des farines animales. Ce à quoi les chercheurs de l’Inra et de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse sont formellement opposés. Et pour cause, selon leur nouvelle étude, publiée ce lundi 16 décembre, « lorsque l’on transmet la tremblante atypique, une autre maladie qui touche les chèvres et les moutons (et dont l’origine est inconnue NDLR), à des souris génétiquement modifiées, c’est la maladie de la vache folle qui se propage », nous résume Olivier Andreoletti, chercheur à l’Unité interactions hôtes-agents pathogènes, à l’Inra de Toulouse et auteur de l’étude qui craint que le scandale sanitaire puisse à nouveau avoir lieu. C’est donc la raison pour laquelle lui et les autres auteurs de l’étude plaident pour le maintient de l’interdiction des farines animales.
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