Prescrit le plus souvent pour dépister la maladie d’Alzheimer, il permet également d’infirmer le diagnostic ou de déceler une autre pathologie…

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Le bilan neuropsychologique, comment ça se passe ?

Chez un neurologue ou un psychologue spécialisé en neuropsychologie, le patient est reçu seul ou, au besoin, avec son accompagnant. Le spécialiste procède à un questionnement précis afin de caractériser les plaintes de mémoire, leur importance, leur fréquence et leur retentissement sur le quotidien. Ensuite, il procède à des tests pour évaluer les capacités cognitives de la personne.

Ça sert à quoi ?

Il s’agit d’une base de dépistage et de diagnostic de la maladie d’Alzheimer qui évalue la mémoire immédiate et différée, la capacité à se repérer, à reconnaître… Le Mini-Mental State Examination repère par exemple les troubles de l’orientation (en quelle année sommes-nous ? saison ? mois ?), de l’apprentissage (3 mots à répéter, à retenir et à restituer plus tard), du langage (un objet est désigné, le patient doit donner son nom), de l’attention et du calcul. Avec d’autres tests de ce genre, le médecin recherche les principaux symptômes de la maladie : altérations du langage (trouver les mots justes, appauvrissement du vocabulaire), difficultés de repérage (oublier l’année, se perdre dans son quartier), troubles psychologiques avec modification de la personnalité (irritabilité, désintérêt pour des activités qu’on aimait, apathie sans dépression…). Les examens de ce type peuvent aussi écarter Alzheimer et amener à suspecter une autre pathologie : trouble de l’attention lié à l’âge, tumeur au cerveau, AVC…

Même pas peur, même pas mal

Si l’examen ne génère aucune douleur physique, il peut, en revanche, effrayer et perturber psychologiquement le patient et son entourage, du fait du diagnostic qu’il peut dégager.

Bilan neuropsychologique : quelle préparation ?

Il n’y en a pas mais il faut s’attendre à ce que la consultation dure longtemps, en moyenne deux heures et demie. Par ailleurs, il vaut mieux programmer ce bilan le plus tôt possible (au début des pertes de mémoire) et il est préférable d’avoir l’assentiment du patient, à savoir qu’il vienne en ayant conscience de ses déficits et se montre ouvert aux tests qui lui sont proposés.

Et après ?

Le médecin dresse à l’oral un bilan le plus clair possible des performances du patient, en sa présence bien sûr. S’il dépiste Alzheimer, il annoncera la mise en place de la prise en charge de la maladie. Cette consultation ne suffit pas toujours à dépister la maladie d’Alzheimer, auquel cas le spécialiste peut prescrire des examens complémentaires : marqueurs biologiques, imagerie cérébrale (IRM), ponction lombaire… Plus d’infos sur vaincrealzheimer.org, rubrique « Mieux comprendre la maladie ».

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