Porté par une écriture sensible et poétique, le nouveau roman d’Anne de Kinkelin, 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre s’annonce comme le livre de l’été. Décollage pour ce voyage initiatique prévu le 3 juin !

On peut donc voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver.” Cette phrase de l’écrivain Jean Grenier pourrait être la maxime qui guide Léa, la jeune héroïne du nouveau roman d’Anne de Kinkelin. Trois ans après un premier ouvrage remarqué, la romancière revient avec 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre. Assurément le livre de l’été, de ceux que l’on dévore comme un trésor à l’ombre d’un tilleul en fleurs.

A 18 ans, Léa n’a connu que l’hôpital ou presque. Mais son corps frêle, marqué par des années d’anorexie, cache une force peu commune et surtout une farouche envie de vivre. Alors aux premiers frémissements de l’été, la jeune fille décide de s’affranchir pour la première fois de son existence d’un carcan familial étouffant. “Ai-je un destin ?”, se demande-t-elle. Sa réponse, la jeune femme va la chercher chez ceux qui, comme elle, vivent au 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre, mais dans d’autres villes de France.
Un voyage initiatique qui la mènera non pas au bout du monde, mais au bout d’elle-même, chez quatre “12 bis” choisis au hasard. Pour “vérifier si la banalité du lieu où l’on vit détermine la grandeur du destin”, Léa part à la rencontre de Joseph, Milo, Marceau et Garance.

12 bis, avenue du Maréchal-Joffre se veut un roman initiatique autant qu’une invitation à larguer les amarres. L’itinéraire de Léa à travers le sud de la France, fait de trajets en train et d’après-midi ensoleillés, de fruits sucrés et de toits brûlants, nous rappelle que le voyage le plus important est celui qui conduit à soi-même. On s’émeut de voir Léa retrouver le goût de vivre et on ne peut qu’être touché par la plume sensible et délicate d’Anne de Kinkelin.
Une écriture qui sait aussi se faire piquante et incisive pour façonner des personnages atypiques. 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre déjoue habilement le jeu des apparences et montre aussi que les douleurs intimes, bien souvent cachées dans les recoins de l’âme, ne demandent qu’à être pansées. Même si l’on a fait de sa solitude une carapace.

Une solitude qui est aussi celle des parents de Léa, dont le roman interroge également la place avec beaucoup de sensibilité. Victimes collatérales de la maladie de leur fille, leur équilibre ne tient qu’à un fil. Un fil que dénoue la romancière en leur donnant également voix au chapitre. Car 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre est aussi une histoire d’amour entre une mère et sa fille

Chaque chapitre de 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre porte le nom d’une chanson. De Nino Ferrer à Ibrahim Maalouf en passant par Joni Mitchell ou Adele, Anne de Kinkelin compose une playlist qui accompagne les doutes, les joies et le chemin tortueux de Léa. Des chansons que l’on se plaît à réécouter et qui resteront désormais intimement liées à la trajectoire de la jeune héroïne. Et l’on a alors qu’une envie, partir “On the road again”…

12 bis, avenue du Maréchal-Joffre est disponible aux Éditions HarperCollins dès le 3 juin.

Notre sélection de livres audio gratuits pour enfants

Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidéo.



Source: Lire L’Article Complet