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Une modélisation réalisée par l’Institut Pasteur et le CNRS révèle que moins de 6 % des Français auront été contaminés par le coronavirus d’ici le 11 mai et seront donc potentiellement immunisés. Un chiffre trop bas pour assurer une immunité collective.
Le 11 mai prochain sera marqué par le début du déconfinement en France, avec la réouverture progressive des crèches, des écoles, des collèges et des lycées. Un processus déjà bien amorcé en Asie. Problème : certains pays comme la Chine craignent une seconde vague de l’épidémie de coronavirus, notamment à cause de l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 importés.
Coronavirus : une trop faible part de la population immunisée
Cette deuxième vague est également redoutée dans l’Hexagone, alors même que la levée des restrictions n’a pas encore commencé. Et pour cause : « la levée du verrouillage sans stratégie de sortie entraînera inévitablement d’importants effets rebonds, l’immunité de la population étant encore très faible », expliquait l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans une étude.
L’immunité de la population, appelée « immunité collective » se caractérise par le développement d’anticorps chez les personnes ayant été touchées par le virus. Ces anticorps leur assure une protection au moins temporaire contre le virus. Un phénomène qui permet d’endiguer l’épidémie petit à petit.
Mais pour atteindre cet objectif, une grande partie de la population doit être immunisée, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. C’est ce que révèle une modélisation réalisée par l’Institut Pasteur et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), en collaboration avec l’Inserm et Santé Publique France.
Une immunité collective de 70 % nécessaire pour éviter la seconde vague
Leurs résultats suggèrent que seule 6 % de la population française aura été contaminée – et devrait donc être immunisée – par le coronavirus d’ici le 11 mai. « Ce niveau d’immunité est très inférieur au niveau nécessaire pour éviter une seconde vague si toutes les mesures de contrôle devaient être levées. En effet, l’immunité collective nécessaire est actuellement estimée à 70 % », explique l’Institut Pasteur.
Un chiffre particulièrement bas, dû aux effets du confinement. Ces mesures restrictives ont effectivement entraîné une réduction de 84 % du nombre de reproduction du coronavirus, autrement dit du nombre moyen de personnes infectées par un cas. Ce chiffre « est passé de 3,3 à 0,5 pendant le confinement. Cela a conduit à une réduction du nombre journalier d’admissions en réanimation de 700 en fin mars à 200 en mi-avril », peut-on lire.
L’Institut Pasteur souligne que pour éviter une seconde vague de l’épidémie de coronavirus « des efforts importants devront être maintenus au-delà du 11 mai ».
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