• David Hasselhoff a fait sensation au Festival TV de Monte-Carlo avec sa nouvelle série, intitulée Ze Network.
  • L’acteur joue son propre rôle dans cette série allemande qui mêle humour noir, espionnage et étrange.
  • « J’avais envie de faire quelque chose de différent », raconte la star d’Alerte à Malibu et de K-2000.

Un projet complètement dingue ! David Hasselhoff a fait sensation ce dimanche au Festival de Télévision de Monte-Carlo en présentant en avant-première mondiale la nouvelle série dont il est le héros, Ze Network. Dans cette fiction allemande créée par Christian Alvart, l’ex-star d’Alerte à Malibu campe son propre rôle à la manière de Jean-Claude Van Damme dans Jean-Claude Van Johnson ou l’équipe de Beverly Hills dans Beverly Hills : BH90210. Bienvenue dans un univers barré, jouissif et hyperméta.

« Ziggy [Siegfried Kamml, le producteur] avait très envie de travailler avec David. C’est une immense star en Allemagne et ce n’est pas une blague. David a vu ma série Dogs of Berlin et voulait faire quelque chose avec moi. On s’est rencontré, et quand j’ai vu qui il était, cette idée a germé dans ma tête », raconte Christian Alvart, après la projection sur la scène du Grimaldi Forum.

Une série inspirée par David Hasselhoff

Deux mois plus tard, le scénariste pitch le concept de la série à David Hasselhoff : « David avait un peu peur, mais il m’a suffisamment fait confiance pour accepter. » « Je n’avais vraiment aucune idée de ce dans quoi je venais de m’embarquer. Christian m’a juste dit “Fais-le et donne-toi à fond.” et je l’ai fait. Les Hasselhoff font ce qu’ils doivent faire, que ce soit Alerte à Malibu, K-2000 ou une pub », explique David Hasselhoff.

Dans l’ovniesque Ze Network, David Hasselhoff joue une version fictionnelle de lui-même : « Ce n’est pas la vérité, mais je me suis beaucoup inspiré des conversations avec David », souligne Christian Alvart, qui signe aussi la mise en scène.

Ze Network débute par une séquence où David Hasselhoff fait un caméo en tant que David Hasselhoff dans un film d’action de série Z. Plan suivant, David Hasselhoff se plaint à ses agents qu’il en marre de faire des caméos dans des films de seconde zone.

Une vertigineuse mise en abyme meta

Le David Hasselhoff de Ze Network est un acteur vieillissant, qui peine à trouver des rôles. Pour relancer sa carrière, il accepte d’aller jouer dans une pièce de théâtre d’avant-garde, dans ce qu’il croit être un grand théâtre de l’ex-Berlin-Est, pour découvrir qu’il s’agit en fait d’une petite salle située « à l’est de Berlin », à Görlitz, ville de l’ex-RDA. Dans cette pièce de théâtre, il donne la réplique à l’acteur allemand, né en RDA, Henry Hübchen, qui joue également son propre rôle.

Dans la fiction, les deux acteurs se sont rencontrés durant la Guerre Froide, alors qu’Henry Hübchen travaillait comme agent secret pour les services secrets est-allemands. Alors que les répétitions de la pièce vont bon train, David Hasselhoff va se retrouver bien malgré lui pris au cœur d’un complot, dans lequel est impliqué un réseau d’espionnage créé avant la chute du Mur. Une histoire abracadabrantesque sur le papier qui fonctionne étonnamment bien à l’écran.

Un brouillage de piste intentionnel

D’autant plus que pour corser le tout, on ne sait pas si le fictif David Hasselhoff hallucine ou si cela se passe réellement… « La réplique la plus importante de mon personnage est : “Je perds la boule” », s’amuse le vrai David Hasselhoff.

Il y a un peu de Dix pour cent dans Ze Network comme lorsque la musique de K-2000 sonne sur le portable de l’acteur, mais aussi du gore et de l’humour noir comme dans The Boys. « Elle avait finalement une cervelle », s’exclame le fictif David Hasselhoff alors qu’une influenceuse, qui devait tenir un rôle dans la pièce, explose façon puzzle. « Il y a de l’humour un peu noir, mais aussi des thèmes très sérieux. Je veux que les spectateurs ne soient jamais sûrs de là où je les emmène », résume Christian Alvart.

Dès qu’il pose un pied en Allemagne, on a aussi l’impression que le fictif David Hasselhoff se retrouve dans un épisode délirant de La Quatrième dimension. « Christian a fait de mon personnage quelqu’un d’un peu confus et désorienté, mais c’est aussi comme cela que j’étais pendant le tournage », confie David Hasselhoff.

Une drôle histoire d’amitié

Et pour cause, il y avait quelques problèmes de communication avec l’autre héros de Ze Network, Henry Hübchen. « David parle anglais, je parle allemand. David ne comprend pas allemand, je ne comprends pas bien l’anglais, mon anglais est très mauvais. Mais on a eu un magicien, Christian qui nous a réunis », explique Henry Hübchen, visiblement amusé par ce tournage Lost in translation.

Mais cela n’a pas empêché pour les deux acteurs de bien s’entendre. « David et Henry se sont rencontrés pour la première fois la veille du premier jour de tournage en Pologne au restaurant. David a dit : “Bonjour, je m’appelle David Hasselhoff. Je ne parle pas allemand, mais je peux chanter en allemand” et il a chanté. Henry a dit : “Bonjour, je m’appelle Henry Hübchen, je ne parle pas anglais, mais je peux chanter en polonais” et il a chanté et depuis, ils sont devenus les deux meilleurs amis du monde sans se comprendre », raconte Siegfried Kamml, le producteur de Ze Network.

Résultat ? Après deux épisodes visionnés, Ze Network s’annonce comme une série drôle où David Hasselhoff fait montre de beaucoup d’autodérision, rocambolesque avec sa partie espionnage, mais aussi très intrigante. « J’avais envie de faire quelque chose de différent, mais je ne pensais pas que ce serait si différent. C’est une surprise même pour moi ! », conclut le véritable David Hasselhoff, qui signe un retour sur le petit écran très réussi.

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