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La cyclothymie est un trouble de l’humeur qui se caractérise par une alternance de périodes de joie et de déprime. On vous explique tout.

Cyclothymie : de quoi s’agit-il exactement ?

La cyclothymie est un trouble de l’humeur qui toucherait entre 0,5 % et 1 % de la population française – ce qui signifie que 25 millions de Français pourraient être concernés !

Un comportement cyclothymique se caractérise par des variations d’humeur cycliques : la personne cyclothymique se sentira heureuse, enjouée, motivée, bavarde… pendant quelques semaines, puis déprimée, un peu triste, un peu  » éteinte « … pendant les semaines suivantes.

Attention :  » il est normal de connaître des variations d’humeur, mais ça ne signifie pas que nous sommes tous cyclothymiques, explique le Dr. Marc Masson, psychiatre. Chez une personne cyclothymique, les variations d’humeur évoluent par phases et dépendent moins des événements. Tandis que chez une personne non-cyclothymique, l’humeur dépend davantage des événements et on n’observe pas de périodicité cyclique. « 

Quelle différence entre la cyclothymie et les troubles bipolaires ?

Jusqu’au 20ème siècle, on appelait  » cyclothymie  » ce que l’on appelle aujourd’hui  » troubles bipolaires  » (ou, plus rarement,  » psychose maniaco-dépressive « ). Car, si dans les deux cas, il est question de variations cycliques de l’humeur, les troubles bipolaires se caractérisent par l’alternance d’épisodes dépressifs et d’excitation pathologiques – qui peuvent conduire à une hospitalisation !

En effet : quand une personne cyclothymique se sentira  » simplement  » un peu déprimée, en retrait et démotivée, la personne bipolaire, quant à elle, pourra aller jusqu’à la tentative de suicide. En phase d’hypomanie, la personne bipolaire connaîtra une agitation motrice, des nuits blanches, des idées délirantes… tandis qu’une personne cyclothymique sera  » juste  » plus agitée et plus nerveuse que d’habitude.

 » C’est une question d’intensité : les variations de l’humeur chez une personne bipolaire sont plus sévères que celles observées chez une personne cyclothymique, souligne le Dr. Masson. D’ailleurs, certains spécialistes considèrent la cyclothymie comme une prédisposition aux troubles bipolaires. « 

Cyclothymie : quelle est la prise en charge ?

À savoir. S’il n’existe pas de facteurs de risque clairement identifiés pour la cyclothymie, on retrouve souvent des cas familiaux de dépression ou de troubles bipolaires chez les personnes qui présentent ce trouble de l’humeur. Il est à noter que la cyclothymie touche autant les femmes que les hommes.

Je souffre (peut-être) de cyclothymie : que faire ? Première étape : prendre rendez-vous chez un médecin psychiatre afin de vérifier (à l’aide d’une évaluation spécifique) qu’il s’agit bien d’une cyclothymie et non d’un trouble bipolaire. La prise en charge dépend ensuite du diagnostic :

  • S’il s’agit d’une cyclothymie, il n’est généralement pas nécessaire de mettre en place un traitement médicamenteux : la prise en charge repose plutôt sur une psychothérapie, sur une thérapie cognitive et comportementale (TCC), sur de la méditation en pleine conscience (mindfulness) ou encore sur l’adoption d’une hygiène de vie plus saine – sommeil, alimentation, stress… Sans oublier l’indispensable suivi chez le médecin psychiatre.
  • S’il s’agit d’un trouble bipolaire, le traitement médicamenteux est souvent incontournable et il est prescrit par le médecin psychiatre.

Merci au Dr. Marc Masson, psychiatre à la clinique du Château de Garches (92) et auteur de Les troubles bipolaires (éd. PUF, collection  » Que sais-je ? « ).

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