Imaginez-vous sous le périphérique, dans une chapelle de béton en bordure du canal de l’Ourcq au nord-est de Paris, sur une zone cadastrale qui n’existe pas. C’est ici qu’Arnaud Perrine, déjà directeur du Glazart, à quelques kilomètres de là, a décidé de dessiner les contours du Kilomètre25 il y a un an :

« Il a fallu qu’on trouve une solution pour pouvoir ouvrir, trouver un moyen de réunir des gens sur de la musique pour danser, et en plein air. Ce sont toutes ces contraintes qui nous ont amenés à créer ça« . Car si l’on se replonge 12 mois en arrière, la fête n’allait pas de soi. Le Covid avait sinistré le secteur, les clubs et discothèques montrés du doigt. Mais cet été, souligne Arnaud Perrine : « Tout le monde veut un peu oublier le Covid« .

Et l’oubli, ici, passe par la techno, qui occupe 90% de l’affiche de cet endroit à part, entre bois, récupération et grands containers. Dans la cabine du DJ, de grands noms, comme Ben Klock, Laurent Garnier l’année dernière, Michael Mayer, mais aussi beaucoup de labels et de producteurs français, innombrables, Folamour cet été notamment. En clair, l’endroit symbolise bien l’évolution de la fête un peu partout, plus libre, indépendante et inclusive.

Arnaud Perrine parle de « nouveau souffle » dans la nuit parisienne, avec des envies « d’autre chose qu’être enfermé dans une cave avec un petit carré VIP […] On vient danser, boire un coup mais on veut aussi voir autre chose, vivre autre chose, menant à une certaine mixité« .

En intégrant les arts du cirque ou de la pyrotechnie, le Kilomètre25 multiplie cette année les entrées artistiques. Un club ouvert jusqu’au petit matin, avant tout un lieu de vie.

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