L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp puise dans son nom son identité, entre surréalisme, conceptualisme et musique de transe. We’re OK, But We’re Lost Anyway, cinquième album sorti il y a trois semaines, raconte bien ce vertige. À l’origine, en 2006, il y a Vincent Bertholet, suisse, compositeur, contrebassiste, qui recrute cinq compagnons pour une aventure musicale hors format.
« Chaque fois, j’essaye de trouver de nouvelles idées ou d’explorer des territoires inexplorés. Même si effectivement, ça a beaucoup changé, ça a beaucoup changé de musiciens. J’essaye de mélanger un maximum d’influences parce que j’écoute beaucoup de choses différentes », précise Vincent Bertholet.
Aujourd’hui, ils sont 12 musiciens à façonner une musique inclassable, sans beaucoup se questionner, d’ailleurs, sur le genre qui leur est propre.
Quand on me demande en quelques mots : c’est minimaliste, kraut pour le krautrock, ce côté répétitif européen, à la différence de l’afrobeat, par exemple, qui est une musique plus africaine mais qui m’a énormément influencé. Fela pour moi, c’était un de mes maîtres. Quand j’ai découvert ça, ça m’a changé la vie !
Sur leur dernier disque, enregistré en live, d’une seule traite ou presque, on ressent presque organiquement ce qui fait de L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp une expérience à part en concert. En festival ou en salle, le public est à chaque fois transporté. Peut-être encore plus après cette année et demie de rendez-vous manqués.
Cet été de festivals a donc tout d’une libération. À la conquête des grands espaces que cet orchestre si particulier mérite.
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