Votre adolescent entre dans sa période de contestation et vous vous sentez désemparé(e) ? Nos conseils pour rester zen en toutes circonstances.
4 – Renoncer à être parfait
Bien gérer la crise d'adolescence, c'est aussi reconnaître que l'on a le droit d'être démuni, de ne pas avoir la conduite juste. Françoise Rougeul, psychanalyste et thérapeute familiale, rassure : "Etre des parents parfaits, c'est presque impossible à faire. Ce serait même dramatique. Si vous avez une image claire et préconçue de ce qu'est votre rôle, alors vous serez trop stricts, en dehors des réalités. Les parents font des erreurs d'adaptation et dans ce cas, mieux vaut l'avouer à votre ado. On peut très bien lui dire "écoute, on fait ce qu'on peut, on ne comprend pas tout, mais on essaie".
5 – Respecter son intimité
S'il est clair que les parents doivent énoncer des règles claires, il ne faut pas non plus en faire trop en essayant de régenter tous ses actes et propos. Au risque de s'exposer "à coup sûr, à une rébellion explosive" met en garde le livre "Manuel de survie". Certains sujets, notamment l'amour et la sexualité, sont délicats. Votre adolescent a le droit au respect de son intimité, pensez-y avant de lui faire des remarques sur son petit ami ou de lui prendre de force un rendez-vous chez le gynécologue…
6 – Accepter d'avoir le mauvais rôle
Les adolescents prennent parfois un malin plaisir à se moquer de leurs parents, à souligner leurs défauts ou leurs moindres erreurs. Des remarques difficiles à accepter de la part de celui ou celle qui vous disait il y a encore peu de temps "tu es la plus belle maman du monde". Les choses ont changé et c'est tant mieux ! Accepter de ne pas être à la mode, de ne pas partager ses opinions, c'est bon pour lui ! "Les adolescents tiennent à se singulariser et ont la critique facile. (…) Vous n'êtes pas de sa génération ; il a besoin de l'entendre et de le sentir." affirme le guide.
7 – Lui montrer votre amour
Les adolescents traversent une période difficile et ont besoin de votre attention et de votre soutien. Même si votre enfant a fait une grosse bêtise, ne le réduisez pas à son acte. "Un jeune qui agit de façon détestable doit être sanctionné, mais surtout pas banni. Une fin de non-recevoir côtés cœur et dialogue constituerait une sérieuse erreur." avertissent les auteurs du "Manuel de survie pour parents d'ados qui pètent les plombs".
8 – Se rappeler que c'est une passade
Pour 80 % des ados, la crise d'adolescence se passe bien. Seuls 20 % sont en danger, d'après Françoise Rougeul. Gardez en mémoire que cette phase va se résoudre rapidement et n'imaginez pas le pire. Toutefois, si votre enfant cumule plusieurs symptômes (échec scolaire + tristesse + repli sur soi), il est important de consulter des professionnels afin d'éviter que la situation ne s'aggrave.
9 – L'aider à trouver son équilibre dans une famille recomposée
Qu'en est-il de la crise d'adolescence dans une famille recomposée ? Pour Françoise Rougeul, "elle est plus complexe, car à la crise "normale" se surajoute un problème de place, perdue, et à réinventer. Par exemple, quand un aîné se retrouve cadet dans la famille recomposée. En général, on constate quand même, que si les parents ont trouvé un équilibre affectif, les enfants s'adaptent et vont bien. Mais si l'un des parents refait sa vie et pas l'autre ou si la séparation du couple n'est pas acceptée, il y de fortes chances pour que l'adolescent soit pris en otage dans le conflit entre les ex-conjoints. Lorsqu'un adolescent est en crise avec son beau-père ou sa belle-mère, il convient de vérifier que l'autre parent ne dit pas de mal de cette personne. Plus généralement, si le couple conjugal est détruit, les parents se doivent de construire un couple parental qui respecte la loyauté que les enfants éprouvent par rapport à leur père et à leur mère… Demander à un ado de prendre partie pour l'un, donc de choisir entre son père et sa mère, c'est le mettre dans un conflit de loyauté qui ne peut que lui faire du mal."
10 – Rester patient et cohérent
L'adolescent est expert en demandes contradictoires, il faut s'occuper de lui sans le surveiller, le comprendre mais respecter son mystère… c'est une mission impossible ! D'ailleurs si les parents étaient parfaits, l'ado ne risquerait-il pas d'être prisonnier d'une famille paradisiaque qu'il n'aurait aucune envie de quitter ? En revanche, ce que les parents peuvent faire, tout en essayant de comprendre et de s'adapter, c'est de garder une forme de cohérence. Si vous êtes une famille plutôt "normative" et que du jour au lendemain, vous devenez très laxiste, l'adolescent va perdre ses repères, il ne comprendra plus rien. Mais si j'insiste sur le fait qu'il n y a pas de "bons parents". Ce terme implique que vous ayez une image claire et préconçue de votre rôle. Vous risquez fort alors de passer à coté de la réalité vécue par votre ado et ….de devenir de mauvais parents.
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