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Un déficit en interférons pourrait être annonciateur d’une forme grave de la Covid-19, selon une nouvelle étude française. Une découverte qui pourrait permettre d’améliorer la prise en charge et le pronostic des patients.

On le sait : 5 % personnes touchées par la Covid-19 développent des formes graves de la maladie. Pour les prendre en charge dans les meilleures conditions qui soient, il est essentiel de les repérer précocement. Mais jusqu’à présent, aucun élément ne pouvait indiquer quel patient allait être touché par une forme sévère de la maladie.

Bonne nouvelle : des chercheurs français de l’Inserm, d’Université de Paris à l’Institut Imagine, de l’APHP et de l’Institut Pasteur ont identifié une piste permettant de repérer ces patients en amont : ils auraient une déficience en interférons. Les résultats de leur étude sont disponibles dans la revue Science.

Un déficit en interférons, signe précurseur des formes graves

Pour identifier cette piste, les chercheurs ont réalisé des analyses sur 50 patients atteints de la Covid-19, mais à des niveaux de gravité différents. Ils ont constaté que les personnes touchées par une forme sévère de la maladie avaient « une réponse fortement altérée des interférons (IFN) de type I, associée à une charge virale sanguine persistante et à une réponse inflammatoire excessive », peut-on lire dans un communiqué de l’Inserm.

Des constatations qui suggèrent qu’une déficience en interférons (IFN), des protéines de la famille des cytokines qui entrent en jeu dans le processus immunitaire, pourrait permettre d’anticiper les formes graves de la Covid-19. « A cela s’ajoute une charge virale sanguine persistante, témoignant du mauvais contrôle de la réplication virale par le système immunitaire des patients et conduisant à l’emballement d’une réponse inflammatoire inefficace et pathologique », ajoute l’Inserm.

Covid-19 : améliorer la prise en charge et le pronostic des patients

Une découverte importante, car elle pourrait permettre de repérer les patients susceptibles de faire face à un « orage cytokinique ». Les cytokines sont des molécules sécrétées par un grand nombre de cellules et impliquées dans le développement et la régulation des réponses immunitaires. Lorsqu’elles sont produites de façon excessive, elles sont à à l’origine d’une violente réponse inflammatoire du système immunitaire.

Résultat : les cytokines attaquent plusieurs organes et peuvent également entraîner la mort. « Cet emballement de la réponse inflammatoire est corrélé à une infiltration massive dans les poumons de cellules immunitaires innées, à savoir des neutrophiles et des monocytes, créant des lésions pulmonaires et un syndrome de détresse respiratoire aigu« , ajoute l’Inserm.

La découverte de cette carence en interféron pourrait donc permettre d’anticiper cette réaction de l’organisme afin d’améliorer la prise en charge et le pronostic des patients atteints de formes graves de la Covid-19.

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