L’inquiétude grandit face à la hausse des contaminations ces derniers jours en France et l’arrivée de nouveaux sous-variants d’Omicron. Alors que la deuxième dose de rappel tarde à prendre chez les plus de 60 ans, le PDG de Moderna vient de déclarer que son dernier « candidat-vaccin » était efficace contre ces nouveaux sous-lignages circulants.

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Alors que le nombre de contaminations quotidiennes repart à la hausse depuis début juin, Moderna vient d’annoncer que son « booster » – comprenez la nouvelle mouture de son vaccin – serait efficace contre les nouveaux sous-variants circulants, BA.4 et BA.5. Son vaccin bivalent, qui vise aussi bien la souche initiale du SRAS-CoV-2 que le variant Omicron, serait aussi prometteur pour lutter contre les nouveaux sous-variants d’Omicron. Dans un communiqué, l’entreprise américaine de biotechnologie indique qu’elle a ainsi obtenu de bons résultats avec une dose de rappel de son booster. Il a été capable d’élever le niveau d’anticorps bloquant l’infection par les sous-variants BA.4 et BA.5.

Moderna va demander rapidement une évaluation de son sérum aux autorités de santé pour une autorisation de mise sur le marché à la rentrée. “Nous soumettrons ces données aux régulateurs de toute urgence et nous nous préparons à fournir notre rappel bivalent de nouvelle génération à partir d’août, avant une augmentation potentielle des infections par le SRAS-CoV-2 due aux sous-variantes d’Omicron au début de l’automne”, a déclaré Stéphane Bancel, directeur général de la firme.

Les sous-variants BA.4 et BA.5 bientôt majoritaires

Arrivés en avril en Afrique du Sud puis au Portugal, ces nouveaux venus, baptisés BA.4 et BA.5, sont en passe de remplacer BA.2, le sous-lignage du virus Omicron responsable de la dernière vague en mars. Ils représentent environ 30 % des cas en France, avec une progression importante. Ils pourraient ainsi rapidement devenir majoritaires, suscitant l’inquiétude. En cause ? Leurs capacités à contourner nos défenses et notre faiblesse immunitaire. En effet, si nous sommes majoritairement vaccinés (avec une couverture vaccinale de la dose de rappel qui atteint les 75 %), beaucoup d’entre nous – les plus de 60 ans en particulier – ont reçu leur troisième dose il y a six à neuf mois. Or, on sait que “la protection après le rappel, c’est-à-dire après la troisième dose, diminue dès quatre mois après ce rappel. Aujourd’hui, ces personnes sont mal protégées contre les formes sévères”, rappelait ce mercredi l’infectiologue Anne-Claude Crémieux sur les ondes de France Info.

Si les personnes âgées et fragiles peuvent accéder à une deuxième dose de rappel (non obligatoire) depuis avril, les candidats n’affluent jusqu’à présent pas dans les centres. Ainsi, moins de 30 % des seniors (âgés de plus de 60 ans) éligibles à la seconde dose de rappel ont effectivement reçu leur injection pour l’instant !

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