Une étude, menée par l’Ifop pour Tousaulit.com, révèle que la proportion des Français souffrant de troubles du sommeil a augmenté de façon significative depuis avril 2020. 71% des femmes sont concernées.
La qualité du sommeil des Français s’est dégradée depuis le début de la crise sanitaire. En cause, l’exposition aux écrans, accentuée par les périodes de confinement et de couvre-feu. Dans un sondage dévoilé ce mercredi, l’Ifop révèle que 69% des personnes consultant leur téléphone au lit tous les jours ou presque souffrent actuellement de problèmes de sommeil. Cependant, les auteurs du rapport estiment aussi que certaines constantes demeurent parmi les facteurs explicatifs de la somnipathie comme le genre, la génération ou la classe sociale.
67% des Français déclarent avoir eu des troubles du sommeil au cours des huit jours précédant l’étude. Les femmes sont plus affectées que les hommes, 71% d’entre elles en faisant état contre 60% des hommes. À titre de comparaison, en 1995, 51% des femmes et 36% des hommes disaient souffrir de troubles du sommeil, soit une hausse de 20% à quasiment 30% des troubles du sommeil en 26 ans. La moitié (50%) des personnes interrogées déclare avoir souffert de troubles du sommeil en avril 2021 contre 44% en avril 2020, soit une hausse de 6% en seulement un an.
La pandémie a donc amplifié un phénomène déjà existant et en hausse. « Tandis que le rôle de l’anxiété et de la dépression dans les troubles du sommeil est avéré, notre étude montre bien que la période actuelle ne fait qu’accroître ces deux types de troubles », explique Gautier Jardon, chargé d’études, dans le rapport de l’Ifop.
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Des disputes mais peu de chambres à part
« Au-delà des contraintes et des angoisses liées à la Covid-19, d’autres facteurs contribuent à gêner le sommeil de nos concitoyens », estime l’Ifop. Le ronflement notamment est un des principaux sujets de dispute au sein du couple. 44% des Français se seraient déjà disputés avec leur conjoint en raison des ronflements de l’un ou l’autre des partenaires. Près d’un homme sur deux (45%) évoque son propre ronflement comme sujet de conflit contre un quart des femmes (25%).
En revanche, si des tensions existent entre les couples, ils restent une extrême minorité à dormir séparément. « Cette proportion n’a pas augmenté en raison de la crise sanitaire et de la promiscuité induite par les confinements », assure l’Ifop. Ainsi, un Français sur 10 affirme faire chambre à part. Des résultats identiques à ceux de 2014. Faire chambre à part concerne davantage les plus de 65 ans (21% d’entre eux). Chez les 18-24 ans, cette situation est vécue par seulement 1% des répondants. Cela peut s’expliquer par la longévité du couple, mais aussi par ses moyens financiers : 6% des Français vivant en couple et ne faisant pas chambre à part aimeraient pouvoir le faire.
« Les conséquences, parfois néfastes, de la vie de couple sur le sommeil n’ont rien d’inédites, et le Covid-19 n’a rien apporté sur ce terrain-là, constate Gautier Jardon. La promiscuité induite par les restrictions sanitaires n’a en rien suffit à pousser les couples Français à faire davantage chambre à part. »
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