Avant l’épidémie de Covid-19, d’autres virus comme Ebola ou la grippe H1N1 ont marqué l’histoire du XXIe siècle de façon dramatique. Mais comment se sont-elles terminées ?

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Ebola, le Sras, la grippe H1N1… Ces virus à l’origine d’épidémies mortelles ont un point commun : ils ont marqué l’histoire du XXIe siècle. Depuis le mois de décembre, la Covid-19 vient allonger cette liste. Pour l’heure, aucun traitement ou vaccin permettant d’endiguer l’épidémie n’a encore été trouvé, même si la communauté scientifique internationale est mobilisée. Mais comment les épidémies passées ont-elles été stoppées ?

Ebola en 2013

Le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 mais c’est en 2013 qu’il a provoqué une grande épidémie en Afrique de l’Ouest, à l’origine de 11.300 décès. S’il n’existe pour l’heure toujours pas de traitement spécifique contre cette maladie, l’épidémie a pu être endiguée grâce à des mesures restrictives. Des mesures plus efficaces que dans le cas de la Covid-19, car la transmission d’Ebola ne se fait que par contact humain et pas par aérosol. Le virus a néanmoins connu une résurgence en 2018 en République démocratique du Congo, où il a causé plus de 2.200 morts.

Le Mers en 2012

Le Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers) est survenu en 2012 en Arabie Saoudite. Les chauves-souris seraient le réservoir naturel du virus, mais l’hôte intermédiaire qui l’aurait transmis à l’homme serait le dromadaire. L’épidémie de Mers a touché plus de 1.200 personnes et a fait près de 450 morts. Là encore, il n’existe pas de traitement, mais la propagation du virus a pu être contenue grâce à des mesures restrictives, qui consistent à appliquer les gestes barrières, ainsi qu’à éviter, au Moyen-Orient, les contacts avec les personnes malades et les dromadaires.

La grippe H1N1 en 2009

La grippe H1N1 a fait son apparition en 2009 et a fait 18.500 morts à travers le monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un chiffre contesté par une étude publiée dans la revue The Lancet Infectious Disesase, qui estime le nombre de décès entre 151.700 et 575.400.

La souche virale responsable de cette maladie a rapidement été isolée, permettant le développement d’un vaccin, disponible quelques mois seulement après le début de l’épidémie. La vaccination a permis d’endiguer l’épidémie, même si le virus continue de circuler chaque hiver.

Les autorités sanitaires ont déclaré, en avril dernier, que le coronavirus responsable de la Covid-19 était dix fois plus mortel que le virus à l’origine de la grippe H1N1.

Le Sras en 2002

L’épidémie de Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (Sras) a fait son apparition en Chine en 2002. Cette maladie, qui provoque une pneumopathie atypique, est causée par le Sras-CoV, un virus appartenant à la famille des coronavirus. Des animaux en seraient à l’origine de ce virus : il serait passé de la chauve-souris à la civette palmiste masquée, qui l’aurait ensuite transmis à l’homme.

Pour tenter de stopper la propagation du virus, des mesures de confinement et d’hygiène ont été mises en place en Chine. Le Sras a touché plus de 8.000 personnes à travers le monde et a fait près de 800 morts, mais a pu être endigué au printemps 2003, grâce aux « mesures d’isolement et de quarantaine », peut-on lire sur le site de l’Institut Pasteur.

La fermeture des marchés dans lesquels étaient vendus les animaux à l’origine du virus a aussi participé à mettre fin à sa propagation. « L’épidémie s’est arrêtée rapidement quand on a réussi à stopper la transmission de l’animal vers l’homme », explique Frédéric Tangy, directeur du laboratoire d’innovation vaccinale de l’Institut Pasteur.

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