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Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes font circuler un post comparant la grippe espagnole à la pandémie de coronavirus. Cette publication annonce qu’une deuxième vague va frapper la France dans les prochains mois. On fait le point.

Depuis la fin du confinement, le 11 mai dernier, une question est sur toutes les lèvres : une seconde vague de Covid-19 va-t-elle frapper la France dans les semaines à venir ? Pour l’heure, Santé Publique France note une diminution du nombre de cas confirmés de Covid-19, de décès et d’hospitalisations en réanimation. Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l’unité des infections de Santé Publique France reste prudent face à ces chiffres. « Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’aujourd’hui, on n’a pas de signal d’alerte, mais qu’il est trop tôt pour tirer ce constat que tout va aller bien (…) Il y a un décalage entre ce qu’on mesure aujourd’hui et ce à quoi ça correspond : ce qu’on mesure aujourd’hui, c’est encore les bénéfices du confinement », explique-t-il à l’Agence France Presse (AFP).

Pour cette troisième semaine post-confinement, les bilans de Santé Publique France sont scrutés avec attention par le gouvernement. La période d’incubation, intervalle entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes, de quatorze jours est dépassée. Avec le déconfinement, les contacts entre les individus se sont multipliés. Les risques d’infection et d’un nouveau pic de contamination ne sont donc pas à écarter.

Coronavirus : le virus est-il comparable à la grippe espagnole ?

Sur les réseaux sociaux, les commentaires sur une éventuelle deuxième vague continuent d’affluer. Un post, partagé sur Facebook, compare la crise du Covid-19 à celle de la grippe espagnole de 1918 : « La pandémie la plus sévère de l’histoire fut la grippe espagnole de 1918. Elle dura 2 ans, en 3 vagues de contamination avec 500 millions de personnes infectées et totalisant 50 millions de décès. (…) La plupart des décès sont arrivés durant la 2e vague de contamination ». À la fin du message, l’auteur ajoute également : « Ne laissons pas l’histoire se répéter. Soyons disciplinés et ne lâchons rien. »

Interrogé par le journal Le Monde, Freddy Vinet, professeur de géographie à l’université de Paul-Valéry-Montepellier III et auteur de La Grande Grippe : 1918, la pire épidémie du siècle, fait le point sur cette comparaison relayée sur les réseaux sociaux.

Covid-19 : une deuxième vague comme pour la grippe espagnole ?

D’après le spécialiste, les chiffres énoncés dans la publication Facebook sont exacts, mais tous les pays n’ont pas été frappés par trois vagues de contamination. Autre point qui différencie les crises de 1918 et de 2020 : le confinement. Lors de la grippe espagnole, les Français n’ont pas été confinés comme pour l’épidémie de coronavirus : « En France, et dans la plupart des pays européens et d’Amérique du Nord, il n’y a pas eu ce que nous appelons aujourd’hui confinement. Il était question de la distance, mais rien de préconisé pour tout le monde », éclaire Freddy Vinet.

Pour la grippe espagnole, ce sont les préfets et les maires qui ont pris les décisions de fermer les écoles, les théâtres ou encore de désinfecter les transports en commun. « Ce n’était en rien comparable avec le confinement imposé par le gouvernement actuel face au Covid-19. (…) Les autorités n’avaient pas de représentation exacte de la géographie de l’épidémie », rappelle l’écrivain.

Certains pays comme la Chine, l’Allemagne ou encore Singapour ont décidé de reconfiner leurs populations, car une deuxième vague épidémique est apparue. Mais ce n’est pas le cas pour tous les pays. la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud parviennent, pour le moment, à contenir la crise sanitaire.

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