Nous connaissions les tests nasopharyngés (PCR et antigénique), le test sérologique, salivaire, l’autotest, ou encore le test de dépistage rectal utilisé en Chine… Cette fois, des chercheurs thaïlandais se sont intéressés à notre sueur. Voici en quoi consiste ce test.
Des substances chimiques distinctes émises par la sueur
« À partir d’échantillons, nous avons constaté que les personnes infectées par la Covid-19 sécrètent des substances chimiques très distinctes, explique Chadin Kulsing de l’université Chulalongkorn de Bangkok, le chercheur à l’origine de cette découverte. Nous avons donc développé un appareil permettant de détecter les odeurs spécifiques produites par certaines bactéries dans la sueur des patients contaminés. C’est la première fois qu’un tel procédé est utilisé. »
Le dispositif portable de test de la sueur a été développé à partir d’un analyseur chimique portable disponible dans le commerce et généralement utilisé pour mesurer la quantité de produits chimiques toxiques présents dans l’environnement. Pour l’adapter à la détection de la Covid-19, le professeur Chadin Kulsing a donc installé un filtre spécifique pour détecter le virus.
Le chercheur assure qu’il est également capable de détecter les variants du virus.
Comment fonctionne ce test de dépistage via la sueur ?
Moins contraignant qu’un test PCR, ce nouveau procédé consiste à placer un écouvillon sous l’aisselle afin de récupérer de la sueur. Quinze minutes plus tard, cet écouvillon est placé dans un flacon en verre préalablement stérilisé aux rayons UV. Un échantillon est ensuite prélevé et analysé dans le dispositif portable. Le résultat est visible dans les 30 secondes suivantes.
Cette méthode serait « fiable à 95% » – autant que le test PCR – selon Chadin Kulsing, qui a mené une étude grandeur nature sur 2 000 personnes.
Cette nouvelle technique de dépistage serait aussi plus rapide et moins coûteuse, puisque le prélèvement et l’analyse ne se font pas en laboratoire. Autre avantage : elle nous épargnerait également la désagréable sensation de l’écouvillon placé dans le nez.
Cependant, ce test est encore en phase de développement et les recherches des scientifiques n’ont pas encore été publiées ou évaluées par des pairs. Des travaux similaires ont également été lancés au Royaume-Uni et aux États-Unis.
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