- Que nous disent les derniers chiffres sur l’épidémie en France ?
- Les mesures sanitaires vont-elles être assouplies ?
- Quelle est la situation dans les écoles ?
- Qu’est ce qui nous attend dans les prochains mois ?
La quatrième vague épidémique semble être derrière nous. Les derniers chiffres que rapporte Santé publique France dans son dernier bulletin, publié le 16 septembre 2021, sont encourageants.
Mais attention, si les indicateurs sont effectivement en baisse, il faut rester prudents et ne pas crier victoire trop tôt, comme cela a été le cas l’an dernier.
Que nous disent les derniers chiffres sur l’épidémie en France ?
Selon le dernier point de Santé publique France du 16 septembre, le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas d’une pathologie observés pendant une période donnée, ndlr) est passé sous la barre des 100 avec 99 cas pour 100 000 habitants. Une baisse observée pour la quatrième semaine consécutive.
Ce taux d’incidence reste tout de même élevé en Provence-Alpes-Côte-D’azur – 208/100 000 habitants – en Corse et en Ile-de-France avec plus de 100/100 000 habitants, ainsi que dans certains départements d’Outre-mer comme la Guyane – 431/100 000 habitants.
Selon CovidTracker, le nombre de cas diagnostiqués est en baisse de 28% depuis la semaine dernière avec en moyenne 8 824 cas par jour. Si le nombre de personnes en soins critiques reste élevé – 1 952 – il est également en baisse de 11%.
Quant à la vaccination, la couverture vaccinale « était de 73,9% pour au moins une dose et de 70,0% pour une vaccination complète » au 14 septembre, détaille Santé publique France.
Les soignants – qui avaient une obligation vaccinale jusqu’au 15 septembre – sont en grande majorité vaccinés. « 89,8% des professionnels en Ehpad ou USLD avaient reçu au moins une dose, ainsi que 89,3% des personnels soignants salariés en établissements de santé et 95,0% des professionnels libéraux ».
Les mesures sanitaires vont-elles être assouplies ?
Face à l’amélioration de ces chiffres, le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le président Emmanuel Macron envisagent un assouplissement des restrictions sanitaires. « Dès que les conditions sanitaires le permettront et, à mon avis, quand je vois les chiffres, ça ne va pas venir si tard », on pourra se « permettre, sur les territoires où le virus circule moins vite, de lever certaines contraintes et revivre normalement », a déclaré ce dernier jeudi 16 septembre.
Mais pas d’emballement. Cet allègement ne devrait pas voir le jour avant deux ou trois semaines selon le ministre de la Santé, qui ne veut pas précipiter les choses au point de voir une nouvelle flambée épidémique.
Seuls des assouplissements sont prévus dans les Antilles – en Martinique et en Guadeloupe. Après avoir repoussé la rentrée scolaire de deux semaines, les îles vont alléger leurs restrictions sanitaires à partir du lundi 20 septembre. Les habitants pourront retourner à la plage, se déplacer dans un rayon de 10 kilomètres et les commerces non-essentiels pourront rouvrir.
Quelle est la situation dans les écoles ?
Certains scientifiques craignaient un rebond épidémique – notamment chez les plus jeunes – avec la rentrée scolaire. Le système de dépistage dans les écoles semble avoir permis de retenir la propagation du virus au sein des écoles.
« Le taux de dépistage a augmenté chez les 0-10 ans : il était de 766/100 000 habitants pour les 0-2 ans (soit +24%) 1 863 pour les 3-5 ans (+114%) et 3 071 chez les 6-10 ans (+101%). Il était en baisse chez les 11-14 ans (2?303, -9%) et les 15-17 ans (3 142, -16%) », détaille Santé publique France.
Aujourd’hui, près de 3 300 classes sont fermées – soit 0,63% d’entre elles. 9 748 élèves et 439 personnels ont été testés positifs à la Covid-19, selon le point de situation de ce vendredi 17 septembre.
La vaccination progresse parmi les 12-17 ans avec près de 57% ayant un schéma vaccinal complet. 1 314 collèges et lycées ont proposé un parcours vaccinal.
Qu’est ce qui nous attend dans les prochains mois ?
Pour le Pr Gilles Pialoux si les indicateurs sont en baisse, c’est notamment grâce à la vaccination et au pass sanitaire. Mais la circulation du virus reste tout de même active et « on n’est pas à l’abri d’une vague qui puisse arriver avec un variant (Delta, ndlr) qui échappe plus aux vaccins actuels », a-t-il déclaré le 16 septembre sur BFMTV.
La plupart des médecins sont assez optimistes pour la suite. « Nous sommes quasiment dans une gestion de post-épidémie, avec un traitement plus courant des infections », a déclaré la Pre Karine Lacombe dans L’Obs le 16 septembre. Néanmoins, l’infectiologue craint tout de même un léger rebond épidémique dans deux ou trois mois – notamment à cause des 10 à 15% de Français.es pas encore vaccinés.
Enfin, le retour de l’automne et de températures plus basses pourraient également avoir une influence sur un possible rebond, comme le suggérait l’Institut Pasteur dans ses récentes modélisations.
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