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Chaque jour, Santé Publique France dévoile ses bilans sur l’évolution de la crise sanitaire du coronavirus. Grâce à ces données, le gouvernement analyse les effets du déconfinement afin de décider des futures mesures à appliquer pour les prochains mois.

Gestes barrières, distanciation sociale, port de masques de protection… Depuis le déconfinement, le 11 mai dernier, de nombreuses mesures sanitaires sont mises en place pour protéger les Français du coronavirus. Après deux mois de quarantaine, le gouvernement observe à la loupe l’évolution du virus sur le territoire. La période d’incubation, délai entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes, est estimée entre trois et cinq jours, mais elle peut aussi aller jusqu’à quatorze jours. Cette troisième semaine de déconfinement est donc décisive pour préparer l’organisation des prochains mois.

Depuis le début de la pandémie, Santé Publique France publie chaque jour son bilan du nombre de personnes touchées par le Covid-19, de décès, d’hospitalisations ou encore de retours à domicile. Ces comptes-rendus quotidiens sont observés par le gouvernement afin de savoir si une deuxième vague frappera la France après la période d’incubation. Comme les interactions entre les individus ont repris, une hausse des contaminations est envisageable.

Une partie de la population française immunisée ?

Pour l’heure, le nombre de cas confirmés et de décès sont en baisse. Dimanche 24 mai, l’institution a recensé 144.000 personnes touchées par le coronavirus. « Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’aujourd’hui, on n’a pas de signal d’alerte, mais qu’il est trop tôt pour tirer ce contact que tout va aller bien », explique Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l’unité des infections respiratoires de Santé Publique France, à nos confrères de l’Agence France-Presse (AFP).

D’après ce spécialiste, ces diminutions du nombre de cas et de décès correspondent aux profits des deux mois de confinement. « Il y a un décalage entre ce qu’on mesure aujourd’hui et ce à quoi ça correspond : ce qu’on mesure aujourd’hui, c’est encore les bénéfices du confinement« , complète t-il à l’AFP.

Des bilans scrutés par le gouvernement

Selon Laurent Toubiana, épidémiologiste et chercheur à l’Inserm, l’arrivée d’une deuxième vague s’avère peu probable en France. Selon lui, « une partie importante de la population ne développe pas de forme symptomatique de la maladie. De nombreuses personnes ont été exposées au virus et ne sont pas détectées par le système de santé », explique-t-il à Europe 1.

Ces individus permettraient donc d’engendrer une forme d’immunité collective. « Le principe de la deuxième vague est fondé sur le fait que l’agent pathogène étant nouveau, on a l’impression que l’ensemble de la population est susceptible d’attraper ce virus. Mais c’est un message désespérant puisqu’il faudrait un certain nombre de vagues avant d’arriver au stade de 70 % », ajoute l’épidémiologiste.

Grâce aux bilans journaliers de Santé Publique France, le gouvernement décidera des prochaines étapes de déconfinement comme la réouverture des bars, des restaurants ou encore des parcs. Si les chiffres continuent de diminuer, les Français pourront peut-être se déplacer à nouveau à plus de 100 kilomètres de leur domicile. Cependant, si les infections et le nombre de morts repartent à la hausse, « une nécessité de reconfiner » pourra être instaurée, rappelle Daniel Lévy-Bruhl.

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