- Ne pas essayer le matelas avant de l’adopter
- Ne pas privilégier un Queen size quand on est deux
- Ecouter les idées reçues pour choisir un matelas
C’est un achat décisif, dont dépendra la qualité de notre sommeil. Et qui nous engage sur plusieurs années puisqu’il est recommandé de renouveler sa literie tous les 8 à 10 ans. Ça mérite bien de prendre quelques précautions, non ? Voici les trois erreurs à éviter selon un pro, François Duparc, président de l’association Parlons literie, pour choisir le matelas le plus adapté à sa morphologie et à son sommeil.
Ne pas essayer le matelas avant de l’adopter
Il n’existe pas de recette miracle. Un lit confortable garantit un sommeil réparateur. Mais le confort, c’est subjectif. Le seul moyen de trouver un matelas fait pour vous est d’en tester plusieurs en conditions réelles, c’est-à-dire en vous y allongeant. Vous jugerez tout d’abord de son “accueil”, c’est-à-dire de son degré d’enfoncement. À chacun ses préférences, mais pour s’assurer de sa résilience, enfoncez-y votre poing : vous devez y parvenir progressivement. Assurez-vous ensuite de son soutien en bougeant, pour vous mettre tantôt sur le dos, le coté, le ventre, comme on le fait naturellement quand on dort : on change en moyenne soixante fois de position par nuit ! Pas d’a priori par rapport à une technologie de matelas plutôt qu’une autre : votre seul guide doit être le bien-être ressenti. Le matelas doit pouvoir suivre et accompagner vos mouvements, sans contraindre les muscles à des efforts qui provoqueraient des micro-éveils, et donc un sommeil de moindre qualité. Il doit aussi être ergonomique pour éviter les zones de ruptures, à l’origine du mal de dos. Pour s’assurer qu’il épouse au mieux vos formes, il existe un test tout simple : allongé sur le dos, on essaie de passer sa main sous le bas des reins. Plus c’est difficile, mieux c’est.
Ne pas privilégier un Queen size quand on est deux
Si l’on dort en couple, on essaie le matelas ensemble, en bougeant, pour vérifier qu’il nous convient en termes de confort comme indiqué ci-dessus et aussi qu’il nous procure une indépendance de couchage. C’est-à-dire qu’il est capable d’absorber la pression de chaque corps sans propager les vibrations, sans quoi les mouvements de l’un dérangent voire réveillent l’autre. Évidemment, la taille du lit impacte. Selon une étude clinique d’Acticouple, réalisée à partir d’enregistrements par capteurs lors du sommeil, mieux vaut un “Queen size” (160 x 200 cm) qu’un lit de dimension traditionnelle (140 x 190 cm) : avec cette grande largeur, le temps de sommeil efficace dépasse les 90% du temps passé au lit et le nombre d’éveils dans la nuit baisse de plus de 25%. Et tous les couples soulignent une amélioration de près de 50% de la sensation de confort pendant la nuit. Si l’on n’a pas la place pour installer un “Queen size”, on peut améliorer l’indépendance de couchage en installant un matelas commun sur deux sommiers indépendants.
Ecouter les idées reçues pour choisir un matelas
On l’a dit, il n’y a pas de technologie meilleure qu’une autre. Chacune a ses spécificités. Mais non, un matelas en latex ne tient pas plus chaud. Pas plus que vous ne sentirez les ressorts d’un modèle qui en est pourvu dans votre dos. La hauteur du matelas n’est pas un critère absolu. Ceux à ressorts sont par essence plus hauts parce qu’ils superposent davantage de matières ; tablez sur 25 cm minimum. Mais ne vous fiez pas au nombre de ressorts : mieux vaut privilégier la qualité, avec des ressorts ensachés, que la quantité. Pour les matelas à mousse, prêtez attention à leur densité : elle doit être d’au moins 30 kg/m3 pour leur garantir une bonne tenue dans le temps sans s’affaisser. Ne craquez pas non plus pour un matelas parce qu’il dispose d’un traitement anti-acarien ou antibactérien : les substances utilisées pour ce faire sont actuellement remises en question, et il est bien plus efficace d’appliquer les bons gestes pour se débarrasser des bactéries et acariens : aérer la pièce avec le lit défait, protéger le matelas avec une alèse, et changer régulièrement de draps. Enfin, ne jugez pas un matelas en fonction de son accueil quand vous vous asseyez sur son bord : aucune importance si celui-ci vous semble trop mou, personne ne dort sur le bord !
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