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Et si une réponse à l’épidémie de Covid19 se trouvait dans nos poches ? Le gouvernement envisagerait un suivi très strict des interactions de chacun via les téléphones portables et objets connectés. Mais comment le faire, après le confinement, sans toucher aux libertés de circuler et de communiquer ? Explications.

Le Premier Ministre l’a confié : sortir du confinement ne sera pas facile… Il faudra être responsable, vigilant et envisager une extrême surveillance de chacun. Pas question pour autant d’enfreindre les règles de respect de la vie privée et de la liberté de circulation. Le secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O a rappelé ce mercredi 1er avril qu’en France, aucune application de suivi de la population n’est pour l’heure en développement. Toutefois, lors de son audition par la mission d’information de l’Assemblée Nationale, Edouard Philippe n’a pas exclu avoir recours à une solution de « tracking », un jour, si nécessaire… « On pourrait peut-être, sur le fondement d’un engagement volontaire, utiliser ces méthodes pour mieux tracer la circulation du virus et les contacts de chacun, mais nous n’avons pas aujourd’hui d’instrument légal qui rendrait cette méthode obligatoire » a expliqué le chef du gouvernement, insistant sur le fait que rien ne se ferait sans accord préalable et volontariat des citoyens.

Si la liberté de chacun (de circuler, communiquer avec qui bon lui semble…) est strictement encadrée en France, on sait déjà que des statistiques sont réalisées à partir des données relevées par les antennes-relais. Dès le 26 mars, l’opérateur Orange annonçait qu’un million de Franciliens avaient quitté la région parisienne et que la population de l’Île de Ré avait augmenté de 30%, après le début du confinement! Des données statistiques qui proviennent directement des antennes-relais réparties sur toute la France, et qui permettent de dénombrer précisément le nombre de smartphones qui s’y connectent.

Ces données chiffrées, partagées par tous les principaux opérateurs européens, sont agrégées et anonymes. Ceci est encadré par la loi. Elles peuvent être transmises aux autorités locales, ainsi qu’aux principaux services sanitaires. Ce qui permet à ces derniers de connaître les afflux de population, et d’anticiper d’éventuels nouveaux foyers de contamination.

Ce que le gouvernement pourrait mettre rapidement en place pour surveiller l’évolution et la transmission du virus

Le gouvernement envisage, sur l’exemple de ce qui a été mis en place à Singapour, de repérer les contacts avec un malade via le Bluetooth. En détectant les appareils électroniques compatibles – dont les smartphones – placés à quelques mètres de l’appareil d’une personne détectée comme porteuse du Covid 19, on peut créer une liste des personnes susceptibles d’avoir été contaminées ou d’être contagieuses Ainsi, il devient possible d’envoyer une alerte à ces individus croisés, après avoir eu connaissance d’un cas de contamination. Cette proposition a pour principal avantage de n’être que peu intrusive, de ne générer qu’une liste de mobiles ayant été détectés autour de l’utilisateur au cours d’une période définie, sans stocker de données de géolocalisation. C’est cette méthode que semble aujourd’hui privilégier le gouvernement, via une application que chacun serait libre de télécharger ou non.

Une limite à ce système est d’ores et déjà à déplorer : si peu de gens téléchargent l’application, elle ne pourra générer que des données incomplètes et sera, de fait, peu efficace.

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