Également appelé « syndrome de Florence », le « syndrome de Stendhal » touche des personnes exposées à une œuvre d’art qui, sans qu’elles se l’expliquent, revêt soudain une signification particulière pour elles ; au point que cela peut leur provoquer vertiges, suffocation ou une accélération de la fréquence cardiaque…
« Je me suis sentie comme enveloppée par le tableau »
Alors qu’elle était en voyage à Florence, Marie a expérimenté le « syndrome de Stendhal » devant un tableau de Botticelli : « à force de regarder le tableau, je me suis sentie comme enveloppée par tout ce qui pouvait être représenté, se souvient-elle. À ce moment-là, il n’y a plus rien qui existe à côté. C’était moi, le tableau. J’ai eu un peu un coup de chaleur et les larmes qui me sont montées. »
Si cette étrange manifestation porte le nom de Stendhal, c’est que l’écrivain français fût le premier, en 1817, à décrire ce choc esthétique éprouvé lors d’un voyage en Italie. « Il ressent un sentiment de sublime et d’admiration tellement fort qu’il a des modifications internes de ses sensations ; à tel point, dit-il, qu’il se sent « vaciller face à la beauté de l’œuvre » », explique Bernard Andrieu, philosophe.
Source: Lire L’Article Complet