La scène culturelle est touchée de plein fouet par le coronavirus. Reports et annulations de concerts s’accumulent, conséquence directe de l’interdiction des rassemblements de plus de 1.000 personnes décidée par le ministre de la Santé Olivier Véran le 8 mars.

Les Négresses Vertes, fameux groupe de rock actif dans les années 80-90 et reformé en 2016, ont trouvé une solution pour assurer leur concert à Paris, au Trianon, le 21 mars prochain. « On fera un concert en version assise », explique le duo avant de préciser que de cette manière, « la salle passe de près de 1.100 places à 900, 950 ». Et pour être sûrs de respecter la contrainte, les deux artistes arrêteront les ventes à 800 places car il faut aussi « tenir compte du personnel sur place et des invités du groupe et de la production… Au total, on arrivera à 999 et demi ! ».

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Public divisé en deux

Autre solution envisagée par certains artistes pour contourner les restrictions imposées par le Covid-19 : diviser le public en deux. C’est la solution retenue par Nada Surf pour son prochain concert à La Cigale à Paris par exemple ou par Van Morrison pour sa venue à l’Olympia, toujours dans la capitale. Un premier show à 19 heures et un second à 21 heures 30 sont prévus.

Cette possibilité, les chanteurs des Négresses Vertes ont fait plus que l’imaginer puisqu’ils l’ont déjà appliquée « en tournée aux États-Unis, il y a longtemps, et notamment à New York et à San Francisco ». Toutefois, cette solution peut se révéler compliquée. « C’est plus facile pour un groupe de le faire que pour un artiste solo », détaille le duo, car un artiste seul « aurait peut-être à payer deux fois son équipe ».

Quoiqu’il en soit, les fans de musique ont tout intérêt à suivre les réseaux sociaux des salles de concert dans lesquelles ils ont prévu de se rendre pour trouver les dernières informations. 

« On se supporte car on s’aime ». Formé en 1987, le groupe Les Négresses Vertes s’est fait connaître avec des titres tels que Zobi la Mouche ou Voilà l’été. Dissous à la fin des années 90, il s’est reformé en 2016. Et après 30 ans, il n’y a toujours pas de lassitude. « On se supporte car on s’aime, c’est ce qui rend les choses vraiment agréables et puis il ne faut pas oublier non plus qu’on a fait une coupure de 17 ans ! », analyse le duo avant de conclure : « Dans le bus, on rigole bien ! On n’est pas des tristes ! ».

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