Longtemps symbole de la malbouffe, le burger se décline désormais sans modération, allant jusqu’aux versions vegan.
Goûteux, ludique, varié, abordable : de symbole de la malbouffe, le burger est devenu incontournable. Lancée au début des années 2010, la tendance ne faiblit toujours pas. Désormais, le burger se décline avec de nombreux ingrédients permettant de varier les plaisirs, et peut tout à fait être consommé par les vegans, les steaks de soja, de légumes ou aux champignons et les faux-mages étant de plus en plus utilisés par les restaurants comme variantes.
Un burger maison peut être un repas équilibré
Si l’on sait depuis longtemps que les burgers servis dans les chaînes de fast-food sont à éviter car cuisinés avec des ingrédients peu sains – même si les chaînes essaient de montrer patte blanche ces dernières années, ceux dits « maisons » peuvent constituer un repas parfaitement équilibré.
Notamment si vous remplacez vos frites trois fois trempées dans l’huile (ok c’est délicieux mais pas super pour le cholestérol, il faut bien le reconnaître) par des patates au four, des légumes rôtis ou des crudités façon coleslaw. Un mélange de tout cela est bénéfique car, comme toujours, c’est la quantité qui compte. Des glucides, des lipides, des fibres, tout ce qu’il faut pour avoir un repas complet. De nos jours, il est aussi plus simple de trouver en magasin des « buns » plus sains, complets ou aux céréales.
Le nouveau nerf de la guerre
Depuis le début des années 2010, le burger s’est réinventé. Il s’est non seulement diversifié, mais a aussi trouvé des lettres de noblesse. À Paris, l’arrivée du food truck Le Camion Qui Fume, sur le parvis du MK2 Bibliothèque, a changé le rapport au burger et montré que ce plat labellisé mauvais pour la santé et pauvre en goût peut être de qualité, délicieux et surprenant. Si le food truck est devenu emblématique du quartier et a participé à l’essor de ce mode de restauration, il s’est depuis doublé d’un mini fast-food à Parmentier et d’un restaurant dans le centre de Paris, au 168 rue Montmartre 75002. Mieux vaut être patient car il y a souvent la queue.
Dans les brasseries, le burger « nouvelle génération » s’est répandu comme une traînée de poudre, sans parler des restaurants spécialisés qui ont ouvert, comme Big Fernand, Blend ou PNY, au décor léché, parfois très design.
Dernièrement, la création de l’Artisan du Burger, sous l’égide d’Éric Robert, Meilleur ouvrier de France 2011, a montré que même les chefs reconnus n’ont plus peur de s’en emparer. Une sérieuse concurrence pour les chaînes traditionnelles de fast-food, qui ont dû s’adapter avec de nouvelles propositions et des décors plus chaleureux.
Sans parler de l’arrivée en masse de concurrents américains comme Burger King et Five Guys, emblèmes du plaisir coupable et de la pop-culture venue d’Outre-Atlantique, le dernier coup de massue venu mettre de la diversité dans un marché auparavant monopolisé par la firme au clown.
Le burger peut convenir à tous
Plus d’excuse. Désormais, le burger se décline avec différents pains, sauces, cuissons, cuisines du monde entier, garnitures, viandes, poissons, et équivalents convenant aussi bien aux végétariens qu’aux vegans. Ils peuvent même tenter les irréductibles carnivores, pourvu qu’ils soient un peu aventureux. La plupart des restaurants spécialisés dans les burgers proposent au moins une de ces options, ce qui permet de ne laisser personne sur le carreau si on s’y rend en groupe d’amis.
À Paris et Lyon, les vegans – ou simples végétariens – peuvent ainsi compter sur Hank, restaurant de burgers chaleureux situé dans le Marais. Chez Siseng (82 quai de Jemmapes, 75010 Paris), on vient pour le Bao Burger, à base de poulet mariné et pané à la japonaise, ou de boeuf mariné aux épices. Et ce ne sont que deux exemples sur des centaines, aussi bien à Paris qu’à travers la France.
Le burger flasque et fade de notre enfance n’est plus, et désormais, les déclinaisons de burgers sont si nombreuses qu’il est compliqué de s’en lasser. Le burger est mort, vive le burger !
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