Avoir la confiance d’une autre personne est la clé pour établir une relation positive. Elle crée un terrain d’entente où les gens peuvent exprimer leurs sentiments et leurs émotions librement, sans craindre d’être rejetés. C’est la base qui nous permet de savoir si nous aimons une personne, si nous voulons travailler avec elle ou non, ou si nous allons lui permettre de faire des choses que d’autres ne pourraient pas faire. Mais comment gagner rapidement la confiance de quelqu’un ?Robin Dreeke, l’ancien chef du département des sciences du comportement du FBI (oui, le même département que dans la merveilleuse série Mindhunter sur Netflix), est l’auteur d’un livre intitulé Not All About ‘Me’ : The Top Ten Techniques for Building Quick Rapport with Anyone. Ce dernier parle d’une méthode pour entamer une conversation avec un étranger et établir la confiance.

Pour Robin Dreeke, la clé est de créer ce qu’il appelle des “contraintes de temps artificielles”. Cet expert estime que ce qui provoque le plus de malaise dans les conversations entre étrangers est l’incertitude de ne pas savoir quand la conversation va se terminer. Par exemple, si nous sommes dans le métro et qu’un étranger commence à nous parler, nous craignons qu’il soit avec nous tout le temps et que nous devions continuer à parler jusqu’à ce que nous descendions. Si nous sommes à une fête, nous avons peur que la personne nous parle toute la nuit. Et si nous sommes à la salle de sport, nous avons peur qu’il nous parle à chaque fois qu’on reviendra. Ou pire, que nous devrons désormais partager les machines, les haltères et tout ce que nous faisons.

Pour l’ancien agent du FBI, c’est la base de la méfiance : nous craignons que si nous parlons trop, la personne que nous ne connaissons pas reste à nos côtés pour le reste de la nuit, le reste de la semaine ou le reste de notre vie. C’est une pensée assez irrationnelle, mais elle est là. Et le pire, c’est que les autres pensent la même chose de nous.

Comment gagner rapidement la confiance de quelqu’un ?

Pour Dreeke, l’essentiel est de faire comprendre dès le début que la conversation que nous avons engagée va avoir une fin. Selon ses propres termes : « La première étape du processus de développement d’une bonne relation et de bonnes conversations consiste à faire savoir à l’autre personne qu’une fin est en vue et que cette fin est très proche. De cette façon, nous montrerons à notre partenaire que nous respectons son temps et que nous ne voulons pas l’ennuyer ou l’accaparer. Une bonne réplique ? “Je voulais juste prendre une minute pour vous dire…” ou “Je pars, mais avant de partir, je voulais vous dire que…” “Je suis venu voir un tel ou un tel, mais je voulais juste dire…” Bien sûr, ce ne sont pas les meilleures phrases pour briser la glace, mais vous pouvez les dire peu après avoir entamé la conversation pour détendre considérablement l’atmosphère et réduire la tension.

Que faire à partir de ce moment ?

Une fois ce délai établi, il ne nous reste plus qu’à sortir l’ancien manuel de communication non verbale. Tout d’abord, souriez honnêtement, ne faites pas de grimace. Voir une personne sourire crée une tranquillité d’esprit et un confort chez l’autre personne. En outre, il est essentiel de reproduire la posture de notre interlocuteur. Si la conversation se déroule naturellement, nos gestes et la position de nos corps se synchroniseront, presque comme si nous étions devant un miroir. Mais si cette “danse” n’a pas lieu, il n’est pas mauvais de commencer à la faire de manière consciente, en imitant le geste de la personne qui se trouve devant nous. De cette façon, l’autre personne sentira inconsciemment que vous ressentez la même chose ou que vous êtes connectés… et la confiance montera en flèche. Il en va de même pour le ton, la cadence et le volume de la voix : plus il y a de similitudes, mieux c’est.

Quant au sujet de conversation, Dreeke recommande de déconnecter l’ego le plus rapidement possible. Au lieu de compter nos batailles ou d’essayer d’avoir raison sur tout (c’est-à-dire d’être beau-frère), nous devrions nous intéresser véritablement à la personne qui se trouve devant nous et lui poser des questions. Mais ce n’est pas un interrogatoire : pour chaque information que nous “obtenons de l’autre personne”, nous devons la “récompenser” en lui donnant de vraies informations sur nous.

Via GQ España.

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