Si elles ont l’air inoffensives, les algues vertes qui prolifèrent en Bretagne posent un réel problème. La gaz toxique qu’elles dégagent peut être mortel pour l’Homme.
Dans certains endroits sensibles de Bretagne, des proliférations d’algues vertes sont apparues dans les années 70. Outre la pollution visuelle, ces « marées vertes » (par analogie avec les marées noires) émettent des odeurs fétides et, surtout, dégagent un gaz très toxique, le sulfure d’hydrogène, mortel à des concentrations élevées. La multiplication d’Ulva lactuca (« laitue de mer »), présente naturellement sur les zones côtières, a lieu de mai à septembre. Des tracteurs doivent ramasser ces algues au quotidien.
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Leur croissance exponentielle s’explique par trois facteurs : des eaux peu profondes qui laissent passer la lumière, un faible courant marin qui freine leur dispersion et des nitrates dont elles sont très friandes. Ceux-ci, contenus dans les engrais et dans les déjections des animaux d’élevage épandus sur les terres agricoles, arrivent à la mer par les rivières. En dépit de résistances, le lien entre agriculture intensive et algues vertes a été reconnu officiellement*. Malgré deux plans de lutte contre les algues vertes, le taux de nitrates reste de 30 mg/l, alors que l’objectif est de 10 mg/l. Dans les années 50, il était voisin de 3 mg/l et il n’y avait pas de marées vertes…
Merci à Alain Ménesguen, océanographe, auteur des Marées vertes, 40 clés pour comprendre, Quæ.
*« Bilan des connaissances scientifiques sur les causes de prolifération de macroalgues vertes », remis aux ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture, 2012.
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