Tous les végétaux ne sont pas sans risque sur le plan sanitaire. Il suffit parfois simplement de les toucher pour que la peau réagisse. Découvrez la liste de celles pouvant entraîner des réactions cutanées plus ou moins graves.
Restez informée
Les plantes embellissent et embaument nos jardins et nos intérieurs. Elles dynamisent nos espaces et y apportent chaleur et couleurs. Encore faut-il éviter les espèces les plus dangereuses. Depuis juillet dernier, les vendeurs et distributeurs sont tenus d’informer leurs clients sur les dangers potentiels de certains végétaux et sur les possibles risques sur la santé. De son côté, le ministère de la Santé, en association avec Fredon France, a également mis en ligne Plantes-risques.info, un site internet qui répertorie toutes les plantes « à risques »que l’on retrouve dans l’Hexagone. Elles sont ainsi classées en fonction de leur impact sur notre santé. Certaines d’entre elles, inscrites dans la rubrique « risques en cas de contact », peuvent entraîner des réactions cutanéomuqueuses.
Les plantes à l’origine de brûlures et démangeaisons
Les feuilles et tiges de certains végétaux d’intérieur et d’extérieur peuvent générer des rougeurs, des démangeaisons, des sensations de brûlurevoire des gonflements des lèvres, de la bouche, de la gorge et des difficultés respiratoires. C’est le cas notamment de l’alocasia, surnommé l’oreille d’éléphant, du caladium, du colocasia, du dieffenbachia, du philodendron, du pothos, de la primevère obconique et du spathiphyllum.
Le bon réflexe : pour prévenir les risques d’intoxication, mieux vaut donc porter des gants lorsqu’on les touche et les tenir hors de portée des enfants.
Les plantes irritantes
Certains végétaux contiennent un latex ou un agent toxique pouvant engendrer des irritations de la peau, des yeux et de la bouche. Des rougeurs, des sensations de brûlure et des cloques sont susceptibles d’apparaître huit à douze heures après un contact avec la peau. En cas de projection dans l’œil, un gonflement des paupières, des rougeurs voire des douleurs intenses peuvent être observés. C’est le cas pour la plante d’intérieur et extérieur euphorbe et le sauvage sumac vénéneux par exemple.
Le bon réflexe : on porte des gants, des vêtements couvrants voire des lunettes de protection avant toute manipulation. Et on pense à se laver soigneusement les mains après tout contact.
Les plantes à l’origine de photodermatose
Lorsqu’on les touche, certaines plantes d’extérieur peuvent rendre notre peau plus sensible à la lumière et aux rayons de soleil. Résultat, la moindre exposition peut alors entraîner des brûlures, des rougeurs, des douleurs, des œdèmes voire, dans certains cas, la formation de cloques sur la zone cutanée qui a été en contact avec l’une de ces plantes. C’est ce que l’on appelle une photodermatose. Après la guérison, des taches brunes peuvent persister. C’est le cas notamment de ces plantes d’extérieur que l’on trouve beaucoup dans les forêts et montagnes : l’ache des montagnes, l’angélique des bois ou sauvage, l’angélique vraie ou archangélique, la berce de Caucase, la berce sphondyle, le dictame blanc et la rue fétide.
Le bon réflexe : lors de la taille ou de la manipulation de ces végétaux, mieux vaut porter des gants et des vêtements de protection afin d’éviter tout contact avec la peau.
Les plantes pouvant entraîner des troubles de la vue
La coumarine est une substance aromatique naturelle que l’on retrouve dans de nombreuses plantes. Lorsque les coumarines de certaines plantes pénètrent dans les yeux, elles peuvent entraîner des troubles de la vision voire conduire à la cécité. C’est le cas notamment de celle de l’invasive et sauvage plante berce de Sosnowsky.
Le bon réflexe : on se lave les mains après chaque manipulation, pour éviter tout contact avec les yeux et on les tient hors de portée des enfants.
Que faire en cas de réactions cutanées ?
Si vous touchez l’une de ces plantes, pensez à rincer immédiatement à l’eau claire la partie du corps concernée et évitez toute exposition au soleil pendant plusieurs jours. En cas d’apparition d’une réaction cutanée anormale, consultez un centre antipoison ou un médecin. Si les troubles deviennent plus sévères, appelez le 15 ou le 112 sans attendre. Attention, certains végétaux peuvent aussi entraîner un risque d’allergie respiratoire par le pollen ou de troubles digestifs en cas d’ingestion.
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