Le souffle se fait court, la tension monte, le cœur s’accélère et une vague de plaisir immense nous submerge : voilà l’orgasme.  

Point d’orgue d’une stimulation sexuelle prolongée – orale, manuelle (à l’aide d’un sextoy ou d’un pénis) – l’orgasme entraîne une cascade d’effets physiques et physiologiques dans notre corps. Découverte.

Les effets physiques de l’orgasme sur le corps 

Si l’excitation et le désir déclenchent bien avant l’orgasme différentes réactions physiques – accélération du rythme cardiaque, gonflement de la vulve, production de cyprine – la jouissance elle-même va en engendrer d’autres. 

“L’orgasme se traduit par une succession de réflexes incontrôlés comme des contractions répétitives du plancher pelvien (toutes les 0,1 secondes) et des spams au niveau de l’utérus”, explique notamment Laurène Dorléac, confondatrice et CEO de la plateforme éducative Climax.How, qui s’attèle à démonter les tabous et les croyances sur le plaisir féminin*. 

Mais ce n’est pas tout : une fois l’orgasme atteint, d’autres réactions peuvent s’observer comme l’accélération du cœur (encore un peu plus), la dilatation des pupilles, une sensibilité accrue au niveau de la peau ou encore le relâchement des muscles et des tensions du corps.

Tout cela est dû notamment à la libération de différentes hormones du “bien-être » dans le corps. 

L’orgasme, un shoot d’hormones du bien-être 

Comme l’a rappelé FranceTVInfo dans un article de 2017, citant entre autres le Manuel de Sexologie de Patrice Lopès (Ed. Masson), “l’orgasme produit un cocktail d’hormones, […] c’est un véritable shoot de bien-être qui nous envahit et nous fait planer !”. 

Ainsi, comme l’explique Laurène Dorléac, l’accélération du rythme cardiaque ainsi la dilatation des pupilles ou le fait que la peau soit d’un coup nettement plus sensible sont dues à l’augmentation graduelle de la dopamine, que l’on appelle communément “l’hormone du bonheur”. 

“Les niveaux d’ocytocine, connue sous le nom d’hormone de l’amour, augmentent pendant l’excitation sexuelle et culminent lors de l’orgasme”, complète-t-elle, tout en ajoutant que cette même hormone intervient également lors d’un allaitement. 

Enfin, on observe également une libération de prolactine pendant l’orgasme, qui va influer sur le sentiment de satisfaction que l’on ressent à ce moment-là. Et l’adrénaline, qui accompagne le tout et qui explique la tension ressentie. 

“Ces hormones dites “du plaisir” jouent différents rôles dans notre corps et influencent significativement notre bien-être physique et mental. Se faire plaisir conduit à une meilleure estime de soi, à moins d’anxiété, à un meilleur sommeil, à davantage de connexions sociales, tout cela selon un cercle vertueux”, résume la responsable de Climax.How.

Anti-stress, anti-douleur… Des bienfaits validés par la science  

Longtemps boudés par les scientifiques, l’orgasme féminin a ces dernières années fait l’objet de plusieurs études approfondies. 

Ainsi, selon la science, l’orgasme serait un excellent anti-stress grâce notamment à l’ocytocine libérée. Une étude de 2012 publiée dans la Revue Médicale Suisse s’est attelée à comprendre le mécanisme, ainsi que l’action de cette hormone de l’amour et de l’attachement.  

Outre la baisse de l’anxiété observée, l’orgasme serait également antidouleur, du fait cette fois des endorphines, mais aussi de l’ocytocine. C’est pourquoi d’ailleurs, plusieurs études ont constaté que l’orgasme pouvait être un allié pour lutter contre les migraines ou encore les douleurs menstruelles.  

C’est le cas d’une étude publiée dans le Bulletin of Experimental Biology and Medicine, qui rapporte que “48 volontaires qui ont inhalé de la vapeur d’ocytocine puis se sont fait piquer les doigts ont réduit de moitié leur sensibilité à la douleur”. Autre donnée, “en 2001, deux études sur les orgasmes et les migraines chez une femme et un homme ont révélé que l’orgasme entraînait un soulagement de la douleur. Et une étude antérieure portant sur 83 femmes souffrant de migraines a rapporté que l’orgasme entraînait un soulagement de la douleur pour plus de la moitié du groupe”, relaie le journal britannique The Independant. 

Les bienfaits de l’orgasme ont par ailleurs été étudiés pour améliorer le sommeil (détente, lâcher-prise) ou encore pour booster le système immunitaire. “Une étude de 2015 par l’Indiana University (sur des femmes cis) a révélé qu’immédiatement après l’excitation sexuelle, le nombre de leucocytes et globules blancs augmentaient, aidant à protéger le corps contre les maladies”, complète Laurène Dorléac. 

*Climax.How lance sa seconde saison ! Après une première saison centrée sur la masturbation féminine, la plateforme s’attaque aux plaisirs internes. 

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