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Depuis le début du confinement, couturières averties ou débutantes se sont mises à la tâches pour réaliser des masques contre la propagation du Coronavirus. Mais qui décide des normes à appliquer à ces protections à but non-sanitaires ? Et sur quels critères ?
L’ association française de normalisation, AFNOR, a été créée en 1926 pour « normaliser », parfois même légalement, les standards à respecter par les entreprises, administrations ou associations, pour diffuser ou commercialiser leurs produits. Les textes de référence qu’elle édite peuvent concerner des biens matériels comme immatériels. C’est elle qui délivre les célèbres normes NF (norme française) et AFAQ (assurance française pour la qualité) notamment. Si certaines de ces normes n’ont qu’une valeur indicative, d’autres en revanche sont rendues obligatoires par les autorités publiques, et sont recensées sur le site web de l’association et accessibles à tous.
Conscient que la pénurie de masque FFP2 entrainait l’apparition de très nombreux tutos couture – plus ou moins fiables – pour fabriquer des masques barrières, l’association a édité le 27 mars un document de référence pour répertorier les normes auxquelles ces masques devaient répondre pour protéger au mieux ceux qui les portent et leur entourage. Étant entendu que ces masques barrières étant faits de tissu et n’étant pas destinés aux professionnels de santé ni aux populations exposées au virus. Ils ne sont admis que pour compléter les gestes barrières en rigueur. Ce document « AFNOR Spec – Masques barrières », listant toutes ces recommandations, est à la disposition de tous, téléchargeable gratuitement sur le site de l’AFNOR.
Des critères faits pour aider
Pour lister les différentes caractéristiques des masques barrières en tissu, l’association a fait appel à un collectif de 150 experts, professionnels de santé notamment.
Ils ont admis que les masques barrières répondent à un niveau d’exigence moins ambitieux que les masques chirurgicaux et FFP2. Mais ont également établi qu’ils devaient répondre à des recommandations relevant le plus souvent du bon sens : une dimension suffisamment couvrante pour un visage de morphologie « standard », des matières couvrantes mais respirantes et peu électrostatiques, le moins d’ouvertures cousues possibles (éviter les surpiqures), des liens fixés solidement, etc.
Le document AFNOR Spec – Masques barrières comprend également une liste de laboratoires, en annexe, pour les entreprises souhaitant faire tester leurs prototypes avant de lancer une fabrication en série.
Ce document a également été pensé pour guider celles et ceux qui disposent des matériaux et des compétences pour se lancer bénévolement (en proposant éventuellement leur création à prix coûtant) dans la confection artisanale. De nombreux schémas sont proposés dans le document, ainsi que des patrons prêts à l’emploi.
Le document AFNOR Spec – Masques barrières propose enfin un volet important de recommandations d’usage, pour des personnes non habituées à porter un masque. La performance de tout masque pouvant être détériorée par une mise en œuvre défaillante, ce point est extrêmement important. « Ce masque n’exonère à aucun moment des gestes barrières. C’est une protection supplémentaire pour les personnes saines lorsqu’elles se déplacent ou travaillent », a résumé Rim Chaouy, responsable de pôle santé et sécurité au travail d’AFNOR et pilote du projet.
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