Le 4 février est marqué par la Journée mondiale contre le cancer. A cette occasion, Mélanie, qui a été touchée par un cancer du col de l’utérus, raconte comment elle a réussi à réaliser son rêve d’avoir un deuxième enfant malgré la maladie.
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Le cancer du col de l’utérus est le 12ème cancer féminin le plus fréquent : chaque année, environ 3.000 femmes sont touchées par cette maladie. En 2018, Mélanie, alors maman d’un petit garçon appelé Enzo, apprend qu’elle est porteuse du papillomavirus. « On a coupé une partie de mon col pour enlever les lésions pré-cancéreuses », raconte-t-elle.
Après un premier contrôle qui revient négatif, elle réalise un second contrôle, à la suite duquel on lui annonce qu’elle a un cancer du col de l’utérus. « On me dit également qu’il va être très difficile pour moi d’avoir un second enfant. Mais je ne m’imaginais pas maman juste une fois ».
« J’ai décidé que ma vie ne devait pas s’arrêter »
Le rêve de cette maman célibataire ? Avoir un deuxième enfant. « Je n’avais pas envie de me laisser abattre par tout ça, donc j’ai décidé que ma vie ne devait pas s’arrêter », explique-t-elle. Elle décide alors de faire un bébé toute seule, après avoir commencé ses traitements. « Je me fais soigner entre guillemets, je mets le cancer en pause, on fait ce qu’il faut pour qu’il reste à un stade bas, sachant que pendant la grossesse, en règle générale, ce genre de cancer se met en sommeil ».
Mélanie part ensuite en Belgique afin de réaliser une première insémination artificielle en août 2019. En octobre, elle fait une fausse-couche, mais en décembre, la bonne nouvelle tombe : elle apprend qu’elle est enceinte.
« J’ai eu du mal à croire que mon bébé était là »
La jeune maman fait alors face à une période de doutes. « C’est dur de dire ça, mais j’ai eu du mal à aimer Robin quand il était dans mon ventre. J’avais perdu des jumeaux, j’avais un risque de fausse-couche multiplié par dix par rapport à une femme lambda parce que mon col avait été coupé et qu’il y avait eu de la chimio. Donc j’ai eu énormément de mal à croire qu’il était là », se souvient-elle.
Une situation particulièrement difficile à vivre, d’autant que son choix a été vivement critiqué par certains. « Il y a eu un risque de mort donc il y a des gens qui m’ont trouvée très égoïste, qui m’ont dit que j’allais pas faire qu’un seul orphelin, j’allais en faire deux », se rappelle-t-elle.
« Je suis la plus heureuse des mamans »
Ce qui a aidé Mélanie à tenir ? Sa motivation, mais surtout son fils. « Enzo a été mon rayon de soleil pendant huit mois (…) Il m’a aidée à aimer ce bébé qui n’était pas encore né. Parce que lui l’aimait », explique-t-elle.
Aujourd’hui, Mélanie se décrit comme la plus heureuse des mamans. Le message qu’elle a envie de faire passer aux personnes touchées par le cancer ou par la maladie de façon plus générale ? « Ce n’est pas parce qu’on est malade qu’on doit se priver de réaliser ses rêves ».
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