Un célèbre anti-inflammatoire pourrait augmenter les chances de survie des malades souffrant d’un cancer de l’ovaire, selon une nouvelle étude australienne.

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Chaque année, en France, le cancer de l’ovaire touche 4.600 femmes, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Maladie silencieuse, ses symptômes apparaissent tout au long de l’évolution de la tumeur. “Cela explique pourquoi le diagnostic est souvent posé lorsque la maladie est déjà avancée” rapporte la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer. Après un premier diagnostic, le taux de survie après 5 ans s’élève seulement à 43%, selon Santé Publique France.

Selon des chercheurs du Queensland Institute of Medical Research, en Australie, la prise d’aspirine “à faible dose” pourrait allonger l’espérance de vie des malades souffrant d’un cancer de l’ovaire. Leurs travaux sont publiés dans le Journal of the National Cancer Institute.

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Cancer de l’ovaire : l’aspirine augmenterait l’espérance de vie de 2,5 mois

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont basés sur un panel de plus de 950 femmes, récemment diagnostiquées d’un cancer de l’ovaire. Puis, ils ont demandé aux patientes de déclarer à quelle fréquence elles prenaient des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Il s’agit d’une catégorie de médicaments qui réduisent la douleur, la fièvre et l’inflammation et dont fait partie l’aspirine.

Selon les chercheurs, les patientes déclarant avoir pris, au moins 4 jours par semaine de l’aspirine, vivaient, en moyenne 2,5 mois de plus que celles ne prenant pas d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

“Bien que cela puisse sembler peu, c’est important pour le cancer de l’ovaire. La maladie est souvent diagnostiquée à un stade avancé lorsque le pronostic est mauvais et que les options de traitement sont limitées”, explique le Dr Azam Majidi dans un communiqué.

Aspirine : attention à l’automédication, avertissent les chercheurs

Alors que de nombreux chercheurs planchent sur d’autres thérapies, l’aspirine offrirait des avantages, notamment celui d’être “abordable” et“relativement sûr” à l’échelle d’une population, contrairement à des traitements “très coûteux et inaccessibles à tous”.

Cependant, le Dr Azam Majidi rappelle que l’aspirine n’est pas sans danger et que sa prise doit se faire après un avis médical afin, par exemple, d’éviter les risques liés à une automédication. Si cette piste est prometteuse, “d’autres recherches, y compris des essais cliniques, sont nécessaires pour confirmer si ces médicaments peuvent améliorer la survie des femmes touchées par cette terrible maladie. »:

Source : Common analgesics and ovarian cancer survival: the Ovarian cancer Prognosis And Lifestyle (OPAL) Study – Journal of the National Cancer Institute.

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