• Microsoft lance ses nouvelles consoles Xbox Series X et S mardi, une semaine avant les PlayStation 5 de Sony
  • Look de monolithe, chiffres à faire tourner la tête des technophiles, le meilleur du son et de l’image… la Xbox Series X est la « la console la plus puissante du monde »
  • Et on joue à quoi ? Pas d’exclusivités mais des jeux « optimisés » pour le lancement

Avec l’arrivée de machines de mi-génération (Xbox One X/S, PS4 Pro) ou le développement
du jeu en streaming (xCloud, Stadia, Shadow, Luna), on aurait pu croire que les consoles next gen allaient moins faire l’événement, devenir (un) accessoire. Et pourtant. Depuis des semaines, des mois, Microsoft et Sony rythment l’actualité jeu vidéo et se livrent une lutte acharnée, quoique amicale, avec
leurs Xbox Series et PS5. Il faut dire que leur stratégie pour cette nouvelle génération de consoles est assez similaire, avec deux versions et une même course à la puissance. Disponible en premier, ce mardi,
la Xbox Series X, accompagnée de sa petite sœur la Xbox Series S, se présente comme « la console la plus puissante du monde ». Tout simplement.

La console la plus puissante du monde… genre un PC ?

Dans le gaming, la console la plus puissante du monde a toujours été… un ordinateur. C’est peut-être pourquoi la Xbox Series X ressemble à une tour de PC. Ou au monolithe de 2001, l’odyssée de l’espace. Ou à un frigo. Depuis qu’elle a été dévoilée, la nouvelle Xbox est source de tous les détournements, trolls, mèmes, et Microsoft a poussé l’autodérision jusqu’à construire un vrai frigidaire Xbox Series X. Mais dans votre salon, votre chambre (ou votre cuisine), la nouvelle Xbox passe beaucoup mieux qu’on aurait pu le craindre. Bien qu’imposante, son look rectangulaire et sa couleur noir mat la rendent élégante, voire discrète à l’oeil… et à la verticale. Car meuble télé oblige, vous serez peut-être obligé de la coucher à l’horizontal, c’est possible, mais moins heureux.

Un monstre de puissance et de silence

Les entrailles de la bête ont été disséquées sur les sites spécialisés, et se résument à énumérer des chiffres peu parlants pour le grand public mais excitants pour les technophiles : 12,15 TFlops de GPU, 1TB de stockage SSD, 16 Gb de RAM, 499 euros de… ça, c’est le prix. A l’usage, cette puissance se traduit par une image 4K Ultra HD à 60 images par seconde, et même 120 pour certains jeux (mais encore faut-il avoir l’écran adapté), un son Dolby Atmos ou DTS : X (mais encore faut-il avoir…), des temps de chargement plus rapides (quelques secondes pour un jeu) et un silence d’église (si vous habitez dans une église).

Des jeux « optimisés » mais pas encore d’exclusivités

L’interface, elle, ne change pas de la Xbox One, avec son système de fenêtres, auquel s’ajoute la nouvelle fonctionnalité « Quick Resume », pour passer d’un jeu à l’autre. Les jeux, parlons-en. Avec le report de Halo Infinite puis de The Medium, la Xbox Series ne propose pas d’exclusivité à sa sortie, mais seulement, si l’on se réfère par exemple aux titres fournis par le constructeur pour tester la machine, à des jeux d’actualité et multiplateformes (Assassins Creed Valhalla, Watch Dogs : Legion, Yakuza…) ou des jeux « optimisés » (Forza Horizon 4, Ori, The Falconeer, Gears 5 ou Gears Tactics, une sorte d’exclu car seulement sorti sur PC). Surveillez ainsi les jeux estampillés
«Smart Delivery», ils sont éligibles à une optimisation gratuite, un programme qui ne demande qu’à faire ses preuves et qui ne doit pas seulement concerner les titres de la dernière génération.

Plus qu’une console, un écosystème

La rétrocompatibilité sur Xbox Series concerne en effet les jeux des quatre générations de Xbox. Que vous les ayez encore en CD et boîte, ou que vous soyez abonné au Xbox Game Pass et sa centaine de titres, jouables sur console, PC et même mobile (Android et peut-être bientôt iOS) pour la version Ultimate. C’est d’ailleurs de ce côté que se situe peut-être la révolution en marche du jeu vidéo, la Xbox Series X – et plus encore sa petite sœur – n’en étant qu’une manifestation, « un accessoire ». Moins grande, moins puissante et moins chère (299€), la Xbox Series S est dépourvue de lecteur et donc 100 % digitale, avec malheureusement un disque de seulement 500GB, contre 1TB pour son aînée, seule fausse note de Microsoft.

Xbox Series, PC, Android… Il n’est donc plus question de « console » mais d’un écosystème, d’un service, accessible de différentes manières, appareils, budgets. Ce n’est pas un hasard si Microsoft rachète des studios à tour de bras, ou propose
le Xbox All Access, un abonnement à partir de 24,99 par mois, pendant 24 mois, avec une Xbox Series X|S et un Xbox Game Pass Ultimate. Le président de Xbox Phil Spencer évoque même
le déploiement de son Xbox Game Pass sur les Smart TV, Chromebooks, FireTV et peut-être, un jour, sur Switch ou PlayStation. Mais ce n’est pas sa priorité. Ni celle de Sony qui contre-attaque la semaine prochaine avec sa PS5.

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