• Mains posées, chevilles croisées : les signes qui montrent que l’on est à l’aise
  • Les manifestations non-verbales du stress
  • Comprenez les sentiments qu’une personne éprouve en analysant ses positions près de vous
  • Peut-on cacher ses émotions en modifiant ses positions ?  

Aussi révélatrices mais moins observées que les mains, les jambes peuvent également transcrire nos émotions notamment via les positions que nous choisissons pour nous asseoir. 

Si scruter le visage d’une personne paraît plus parlant, sachez que dans certaines situations, comme les entretiens d’embauche ou lorsque que vous vous retrouvez à quelques centimètres de la personne que vous convoitez, il est bon de savoir user de ces techniques pour masquer vos émotions ou décoder celles des autres. 

« La façon dont les gens s’assoient et positionnent leurs jambes est souvent révélatrice de ce qu’ils ressentent à l’intérieur« , confirme Karen Donaldson, experte américaine en langage non-verbal. 

Mains posées, chevilles croisées : les signes qui montrent que l’on est à l’aise

Pour illustrer la multitude de ressentis qui peuvent être trahis par la façon de nous asseoir, l’Américaine nous expose plusieurs situations. Tout d’abord, elle liste les détails à repérer pour comprendre si une personne est à l’aise. 

« Quand quelqu’un a les mains posées avec désinvolture sur les accoudoirs d’une chaise, cela montre qu’il est stable et qu’il a les pieds sur terre. Les mains légèrement posées sur vos genoux indiquent que vous êtes attentionné et humble. Des chevilles croisées avec des jambes légèrement ouvertes montrent qu’une personne se sent à l’aise. Cependant, plus les chevilles d’une personne sont serrées, plus le signal qu’elle peut se sentir stressée et mal à l’aise est grand« , nuance-t-elle.

Mais il n’y a pas que les mouvements du corps qui peuvent nous donner des informations non-verbales. L’emplacement que l’on choisit en s’asseyant est également parlant. 

« Lors d’un rendez-vous ou d’un événement social, lorsque quelqu’un s’assoit au centre ou au milieu d’un canapé ou sur une table, cela signifie qu’il est confiant et sûr de lui », 

Les manifestations non-verbales du stress

« D’un autre côté, quand quelqu’un est assis au bout d’une table ou d’un canapé, cela signale qu’il se sent timide, hésitant ou mal à l’aise. Il essaie de ne pas se faire remarquer », poursuit la spécialiste

Ainsi, dans des situations stressantes (comme lors d’un entretien d’embauche), il est possible que certaines réactions trahissent notre stress et nous desservent. 

« Si quelqu’un serre souvent les accoudoirs lorsqu’il est assis sur une chaise, cela peut indiquer que la personne se sent gênée. C’est ce qu’on appelle un geste de déplacement et c’est souvent utilisé comme tactique d’ancrage pour déplacer l’énergie nerveuse ».

De même, des jambes qui ne peuvent rester statiques en disent long sur notre état d’esprit. « Le tremblement des jambes peut signaler que quelqu’un est nerveux ou pressé d’en finir. Lorsque les gens secouent la jambe, cela peut les faire paraître impatients au lieu de calmes et confiants », assure Karen Donaldson. 

Comprenez les sentiments qu’une personne éprouve en analysant ses positions près de vous

Mais prêter attention à ces détails peut aussi nous en dire beaucoup sur l’intérêt que les autres nous portent. « Quand quelqu’un s’assoit et se penche en vous parlant, cela veut dire qu’il est intéressé et qu’il veut être là. À l’inverse, s’il se détourne de vous, cela signifie qu’il veut s’extirper de la conversation », dévoile la spécialiste.

Et pour expliquer comment mieux lire les signaux de l’autre, Karen Donaldson avance qu’il faut comprendre les « zones de proxémie« . 

« Il en existe quatre, elles concernent la conscience spatiale et ses effets sur les comportements des personnes. Il y a : l’espace public : vous vous adressez à un public. L‘espace social qui est généralement de 1 à 3 mètres entre vous et l’autre personne. L’espace personnel de 0.5m à 1m et l’espace intime de 0,5 m au toucher », cite-t-elle. 

Ainsi, la quantité d’espace qu’il y a entre les partenaires lorsqu’ils sont assis peut nous dire à quel point ils sont physiquement et émotionnellement proches et connectés dans leur relation. 

« Le moins d’écart il y a, le plus les partenaires recherchent une connexion et veulent être physiquement proches. Un écart plus grand signifie qu’il y a de la distance dans la relation parce que chacun essaie d’être considéré comme un individu et non comme un couple« .

En ce qui concerne le toucher, « nous savons que lorsque les gens se touchent dans le cadre de l’intimité, leur fréquence cardiaque augmente, une simple caresse de la main libère l’hormone ocytocine, qui nous fait nous sentir détendus et confiants », ainsi « vous pouvez voir un couple assis plus loin mais avec leurs pieds qui se touchent, ce qui indique qu’ils sont très connectés et respectent également l’autonomie de l’autre ». 

Peut-on cacher ses émotions en modifiant ses positions ?   

Mais pouvons-nous contrôler certains de nos gestes pour ne plus laisser paraître nos émotions ? 

« Nous pouvons en effet contrôler ce que nous communiquons de manière non-verbale en étant complètement intentionnels sur la façon dont nous nous asseyons et sur la façon dont nous plaçons nos jambes », confirme l’experte américaine.

Pour cela, il faut choisir ses gestes d’après la spécialiste qui donne les clés pour paraître plus confiant (alors qu’on ne l’est pas forcément).

« Évitez de croiser vos jambes étroitement à la cheville. Asseyez-vous bien droit, placez vos pieds fermement sur le sol directement sous vos genoux, cela montre une confiance extrême. Assurez-vous que votre menton reste parallèle au sol. Si votre menton est trop haut, vous aurez l’air arrogant et s’il est trop bas, vous aurez l’air de manquer de confianceSi vous choisissez de croiser les jambes lorsque vous vous asseyez, assurez-vous que le genou de la jambe croisée est pointé dans la direction de la personne à qui vous parlez. Gardez une posture ouverte et accueillante en ne croisant pas vos bras sur votre poitrine lorsque vous vous asseyez. Cela devient une barrière subconsciente et peut signaler que vous êtes sur la défensive et que vous n’êtes pas ouvert aux nouvelles idées, à l’autre personne ou à la conversation », termine-t-elle.

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