Lorsque la nouvelle tombe le 18 janvier 2021, les Français sont sous le choc : Jean-Pierre Bacri est mort.
Rares sont les sentiments unanimes à la disparition d’une personnalité. Ce jour-là, on sent une vague de tristesse s’emparer du pays. C’est pour tenter de comprendre pourquoi cela nous avait tant touché que Stéphane Benhamou a signé le documentaire Bacri, comme un air de famille, diffusé vendredi 14 janvier à 21h10 sur France 3.
« Jean-Pierre Bacri était, je crois, un Français par excellence. Lui, le juif d’Algérie, était universaliste parce qu’il parlait à chacun. Il pouvait avoir des coups de colère contre les injustices, contre des mauvais comportements. Je l’ai vu avoir des énervements contre des gens qui se comportaient mal et ça je pense que ça nous touchait tous. » déclare Stéphane Benhamou.
« Il était authentique. Il le disait lui-même : il ne pouvait pas jouer quelqu’un de trop éloigné de ce qu’il était. »
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On entend des interviews radio de l’acteur et auteur, on le revoit dans ses rôles de grincheux attachant, on écoute ses plus proches amis raconter qui il était vraiment. De Sam Karmann à Alain Chabat, en passant par Jean-Michel Ribes et Anne Alvaro, tous témoignent de son humour, sa générosité, de son extrême pudeur.
Une seule personne manque à l’appel : Agnès Jaoui, l’amour de sa vie et sa partenaire de travail avec qui il a remporté quatre César, deux Molière et un prix à Cannes. « Elle ne se sentait pas capable de parler. Leur rencontre a été un accomplissement pour Jean-Pierre Bacri, Agnès était tout sa vie. » indique Stéphane Benhamou.
Ensemble, ils ont écrit des films devenus cultes comme Cuisine et dépendances, Un air de famille, Le goût des autres ou On connaît la chanson. C’est d’ailleurs pour pouvoir vivre de son métier de comédien que Jean-Pierre Bacri s’était mis à l’écriture : « Quand il a débuté, il était dans une coloc avec Sam Karmann, il travaillait à Pizza Pino, il faisait des ménages à la Défense. Quand on parle de conscience sociale, il connaissait en tant que fils de facteur en Algérie, puis à Cannes. Son père lui disait : président de la République ou balayeur, c’est l’humanité qui compte. Il a écrit pour avoir des rôles et pour se sortir de ce rôle de juif pied-noir qu’on lui a assigné après ‘Le Grand Pardon’. » dit également Stéphane Banhamou.
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