Calendrier, tronc commun, épreuves et grand oral… On vous dit tout sur le nouveau baccalauréat 2021 dont les épreuves de contrôle continu débutent ce 20 janvier.
- Grand oral
- Contrôle continu bac 2021
- Tronc commun
- Enseignement de spécialité
- Spécialités bac général
- Spécialités bac technologique
- Comment choisir ?
- Changements seconde
- Répartition des points
- Fin des rattrapages
- Deux semestres
Le nouveau baccalauréat 2021 va remplacer les traditionnelles séries L, ES et S. Cette année, les lycéens ont déjà choisi les les spécialités qui composeront leurs examens, parmi les 12 proposées. Mais à quoi va ressembler ce nouveau diplôme ? A partir de 2021, le bac général comportera seulement quatre épreuves en terminale, dont un « grand oral« , tandis que le reste des épreuves sera évalué via un contrôle continu. « L’introduction d’une part de contrôle continu (40 % de la note finale) dans le nouveau baccalauréat vise à mieux valoriser la régularité du travail et les progrès des élèves. Parce que le baccalauréat ne se joue plus sur une semaine d’examen, il est plus juste et permet aux élèves de se projeter avec plus de confiance vers les études supérieures« , précise le ministère de l’Education. D’ailleurs, les épreuves de contrôle continu débutent entre janvier et mars 2020, dès la classe de première générale et technologique. Calendrier des épreuves, contrôle continu, tronc commun, spécialités et grand oral... Découvrez ce qui va changer pour les élèves avec le nouveau bac 2021.
Bac 2021 : comment se déroulera le grand oral ?
Le Grand oral du baccalauréat vise à former les élèves à la prise de parole en public et leur apprendre à s’exprimer, à écouter et argumenter. Cette épreuve obligatoire pour les élèves de terminale fait donc partie des 5 épreuves finales du bac (60% de la note
finale). Elle est notée sur 20 points et est valorisée par un coefficient 10 (en voie générale) ou 14 (en voie technologique). Mais comment cette nouvelle épreuve est-elle organisée ?
Durée du Grand oral
Les élèves de terminale auront 20 minutes de préparation pour ce Grand oral, qui durera également 20 minutes. Cette épreuve se décompose en trois temps : pendant 5 minutes, le candidat répond à la question choisie par le jury (parmi deux questions proposées et portant sur l’enseignement de spécialité). Le jury évalue alors son argumentation et ses qualités de présentation. Dans un deuxième temps, le jury pourra pendant 10 minutes poser des questions au candidat pour l’inciter à approfondir sa pensée et éventuellement l’interroger concernant une partie du programme du cycle terminal. Enfin, cinq minutes seront consacrées à des échanges entre le jury et le candidat concernant son projet d’orientation. Lors de l’argumentation, le candidat devra présenter son exposé débout et sans note.
Les critères évalués par le jury
Le jury est formé par deux professeurs de matières différentes : un professeur d’une des deux spécialités de l’élève et un professeur de l’autre spécialité ou d’un des enseignements communs, ou encore un professeur-documentaliste. « Le jury va porter son attention sur la solidité des connaissances, la capacité à argumenter et à relier les savoirs, l’expression et la clarté du propos, l’engagement dans la parole, la force de conviction et la manière d’exprimer une réflexion personnelle, ainsi qu’aux motivations du candidat », précise le ministère de l’Education dans un communiqué.
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Le contrôle continu pour les élèves de première
Le bac 2021 repose sur une évaluation constituée de quatre épreuves en classe de terminale associés aux notes obtenues au cours de l’année scolaire. Concrètement, dès la classe de première générale et technologique, une part de contrôle continu (40 %) a été introduite dans le baccalauréat. Ce contrôle continu prend en compte les résultats du bulletin (10 %) et les résultats à trois séries d’épreuves de contrôle continu (30 %). Pour les élèves de première, une série d’épreuves (histoire-géographie, langues vivantes A et B, ainsi que, pour la voie technologique, les mathématiques) auront lieu au deuxième trimestre, soit entre janvier et la mi-mars 2020. Une deuxième série d’épreuve aura lieu au troisième trimestre (entre avril et mi-juin). Les élèves de terminale plancheront quant à eux sur une série d’épreuve au troisième trimestre (entre mai et juin). Les disciplines concernées sont : l’histoire-géographie, les langues vivantes A et B, l’enseignement scientifique dans la voie générale ainsi que, pour la voie technologique, les mathématiques. Par ailleurs, les épreuves de contrôle continu durent deux heures (excepté pour les langues vivantes). Enfin, pas de changement prévu pour les épreuves anticipées de français qui devraient toujours intervenir en classe de première. Dans la nouvelle version du bac, l’élève pourra passer deux épreuves écrites « majeures » à la fin du premier semestre, puis deux autres épreuves en juin : un écrit de philosophie (identique pour tout le monde) et le grand oral.
Quelles sont les matières du tronc commun ?
En classes de première et terminale, les élèves auront un tronc commun respectivement de 16h et 15h30, composé de Français (1ere), Philosophie (terminale), Histoire/Géographie, Enseignement Moral et Civique, deux Langues Vivantes, Education Physique et Sportive, Enseignement Scientifique. Le reste des épreuves sera en options facultatives, comme les Mathématiques par exemple. Avec la nouvelle réforme du lycée, cette matière ne sera donc plus obligatoire après la classe de Seconde. L’élève sera donc libre de choisir de suivre des cours de maths, en enseignement de spécialité.
En première | En terminale | |
Français | 4h | – |
Philosophie | – | 4h |
Histoire et Géographie | 3h | 3h |
Enseignement Moral et Civique | 0h30 | 0h30 |
Langues Vivantes A et B | 4h30 | 4h |
Education Physique et Sportive | 2h | 2h |
Enseignement Scientifique | 2h | 2h |
Enseignements de spécialité : qu’est-ce que c’est ?
En première, les séries (L, ES, S) sont remplacées par des enseignements de spécialité. Ainsi, dès la rentrée scolaire 2019, 92% des lycées publics proposent au moins les 7 enseignements de spécialité les plus courants (mathématiques ; physique-chimie ; sciences de la vie et de la terre ; histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques ; humanités, littérature et philosophie ; langues, littératures et cultures étrangères ; sciences économiques et sociales). Comment cela va-t-il se passer ? Les élèves choisissent trois enseignements de spécialité de 4h en première, puis deux enseignements de spécialité d’une durée de 6h en terminale. Une liste de 12 spécialités est proposée aux étudiants qui pourront alors faire leur choix selon leurs talents et leurs envies. En classe de seconde, les élèves ne pourront en choisir que deux (2 x 6 heures = 12 heures), soit les mêmes, soit des nouvelles. Ces spécialités s’ajoutent aux matières du tronc commun. Découvrez la liste des spécialités proposées aux élèves pour les séries générales et technologiques.
Les spécialités du bac général :
- Arts
- Biologie, écologie (dans les lycées agricoles)
- Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques.
- Humanités, littérature et philosophie
- Langues, littératures et cultures étrangères
- Littérature, langues et cultures de l’Antiquité
- Mathématiques
- Numérique et sciences informatiques
- Physique chimie
- Sciences de la vie et de la Terre
- Sciences de l’ingénieur
- Sciences économiques et sociales
Les spécialités du bac technologique :
- Sciences et technologies du management et de la gestion
- Sciences et technologies de la santé et du social
- Sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration
- Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable
- Sciences et technologies de laboratoire
- Sciences et technologies du design et des arts appliqués
- Techniques de la musique et de la danse
- Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (proposé dans les lycées agricoles)
Quelles sont les spécialités les plus choisies par les élèves ?
À l’issue du conseil de classe du troisième trimestre, « 47 % des lycéens ont fait des choix qu’ils n’auraient pas pu faire auparavant avec les séries S, ES et L », précise le ministère de l’Education. On constate par exemple que les enseignements scientifiques sont complétés par des enseignements de sciences humaines. et que les élèves plébiscitent les nouveaux enseignements de spécialité comme l’histoire-géographie, la géopolitique, et la science politique, choisis par 33 % des élèves. En outre, l’enseignement « humanités, littérature et philosophie » va permettre à 18% des élèves d’étudier la philosophie dès la classe de première, tandis que 8,4% des élèves optent pour le numérique et les sciences informatique. Enfin, « l’enseignement des mathématiques reste une matière structurante qui n’est plus choisie par défaut. La discipline est au cœur de l’enseignement scientifique dont bénéficient tous les élèves (tronc commun à hauteur de deux heures par semaine ) et s’impose comme l’enseignement de spécialité le plus choisi (64 % des élèves).
Spécialités : comment faire le bon choix ?
Pour bien choisir vos spécialités, »faites ce qu’il vous plaît, ne faites pas un choix conformiste ou artificiel », conseille le ministre de l’Education. Jean-Michel Blanquer suggère également d’opter pour des matières pour lesquelles vous avez une appétence particulière afin de favoriser votre intérêt pour les études supérieures. Selon lui, il ne serait pas opportun de recréer d’anciennes filières (L, ES, ou S) via les spécialités car « l’intérêt de cette réforme, c’est justement qu’il n’y ait plus de hiérarchie entre les matières. Pour un élève qui voudrait étudier dans un Institut d’études politiques (IEP), cela n’est pas cohérent de ne choisir que des matières scientifiques« , a-t-il déclaré. Par ailleurs, choisir une spécialité dès la seconde est déterminante pour l’orientation des lycéens. Pour les aider, le gouvernement lance Horizon 2021, un site interactif permettant de tester plusieurs combinaisons d’enseignements de spécialité. Le site www.horizons2021.fr permet ainsi de prendre connaissance de toutes les possibilités qui s’offrent à eux. « Créé par l’Onisep, cet outil permet aux lycéens qui envisagent la voie générale de préciser leurs choix d’enseignements de spécialité. Il propose un descriptif de chaque enseignement », précise le ministère de l’Education. Par exemple, en sélectionnant trois choix de spécialités, le site suggère des perspectives d’enseignement supérieur, des formations et des métiers en rapport avec vos préférences.
Classe de seconde : ce qui change
Un test de positionnement
Les élèves de seconde passent désormais un test de positionnement à la rentrée. Il s’agit d’évaluer leur niveau en français et en mathématiques. Ce test, évalué automatiquement via une plateforme numérique, est composé d’exercices de français portant sur l’étude de la langue et la compréhension écrite et orale, et de mathématiques qui portent sur l’organisation et la gestion des données, les nombres, le calcul, la géométrie et le calcul littéral.
Un accompagnement personnalisé
Les élèves de seconde bénéficient de 54 heures consacrées à leur orientation et à la définition de leur projet professionnel. Pendant ce temps, ils pourront réfléchir aux enseignements de spécialité qu’ils devront choisir en première et en terminale, réfléchir à leur projet d’avenir, découvrir le monde professionnel et s’y repérer et enfin, connaître les formations de l’enseignement supérieur et leurs débouchés. Bon à savoir : les élèves de seconde devront investir dans une calculatrice scientifique dotée d’un « mode examen » : la mémoire de la calculatrice, censée pouvoir enregistrer des formules de maths, de physique-chimie, du vocabulaire en anglais ou encore des dates d’histoire, sera restreinte et une diode lumineuse clignotera si le mode examen n’est pas activé. Son rôle ? Empêcher les élèves d’avoir accès à des programmes de triche lors du bac.
De nouveaux programmes en 2019
Dès la rentrée 2019, de nouvelles grilles horaires de la classe de seconde et de nouveaux programmes entrent en vigueur. ces horaires sont composés d’enseignements communs dont les sciences numériques et technologiques, ainsi que les sciences économiques et sociales, deux disciplines pour la première fois dispensées à tous les élèves de seconde (elles étaient auparavant en option). Par ailleurs, des enseignements optionnels sont proposés aux élèves.
Répartition des points du nouveau bac
A la fin de la classe de première, les lycéens passeront l’écrit et l’oral de français, comme c’est le cas actuellement. En terminale, au mois d’avril, ils passeront deux épreuves écrites sur le « couple de matières majeures » choisies par l’élève. Au mois de juin, ils soutiendront le « Grand Oral » qui devra s’appuyer sur les deux « matières majeures », et passeront l’épreuve écrite de philosophie, commune à tous les élèves. A noter que les deux matières majeures seraient évaluées aux alentours des vacances de printemps pour que les résultats puissent être intégrés dans Parcoursup, la nouvelle plateforme d’accès à l’enseignement supérieur.
Épreuves écrite et orale de français en classe de première | 10% |
Deux épreuves « majeures » écrites choisies parmi les 9 combinaisons possibles, après les vacances de printemps | 25 % (l’élève pourra choisir d’affecter 10% et 15% à chacune des deux épreuves) |
Une épreuve écrite de philosophie (commune à tous les élèves), à la fin du deuxième semestre de terminale | 10% |
Un « Grand Oral » (à faire individuellement ou en groupe), à la fin du deuxième semestre de terminale | 15% |
Prise en compte des résultats obtenus au cours de l’année de première et de terminale (moyennes des bulletins scolaires des deux années) | 40% |
Fin des rattrapages
Jusqu’à présent, les élèves ayant une moyenne comprise entre 8 et 10 au baccalauréat pouvaient repasser deux matières obligatoires pour tenter d’obtenir le diplôme. C’est ce qu’on appelle « les oraux de rattrapage ». Mais ces derniers pourraient bientôt disparaître au profit d’un examen « attentif » du livret scolaire. La raison ? Tous les ans, les rattrapages « mobilisent des dizaines de milliers d’enseignants début juillet, mais aussi des centaines d’établissements scolaires » et leurs résultats ne semblent pas satisfaisants pour le ministère de l’Education nationale qui rappelle qu’en juillet dernier « 95 000 lycéens avaient passé le rattrapage, avec succès pour un peu plus de 60 % d’entre eux ». Cette réforme s’inscrit dans la volonté d’accorder « plus d’importance au suivi en continu des notes des élèves« .
Une année en deux semestres
La refonte du baccalauréat mettra fin aux trimestres : comme à la faculté, l’année sera découpée en deux semestres d’une durée de 18 semaines (premier semestre : de septembre à janvier, deuxième semestre : de février à juin). Le but ? Calquer le rythme scolaire du lycée au rythme de l’enseignement supérieur. De plus, cela permettrait aux élèves « d’inscrire leur travail dans une certaine continuité – cinq mois- et d’avoir la possibilité de disposer d’un nombre plus important d’évaluations constitutives de leurs bulletins« , explique Pierre Mathiot dans son rapport.
Un nouveau nom pour la « terminale » ?
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La classe de terminale pourrait bien être rebaptisée prochainement. C’est en tout cas ce qu’a précisé Jean-Michel Blanquer, lors de la présentation de son projet de réforme du baccalauréat. Si une phase de consultation de trois mois va être mise en place pour trouver une nouvelle appellation, le ministre de l’Education a déjà réfléchi à une autre dénomination : « Nos voisins italiens, suisses, belges ou autrichiens utilisent le terme « maturité » pour désigner l’examen final de sortie de lycée. C’est un mot classique qui a plein de sens« , a t-il indiqué mercredi 14 février lors de la conférence de presse, avant de justifier que « la terminale est tout sauf un moment terminal, c’est un moment tremplin vers l’enseignement supérieur« . Alors, la terminale va-t-elle s’appeler « classe de maturité » ?
Utiliser massivement les ressources numériques, comme « soutien à l’orientation, comme instrument pédagogique et de certification de certains enseignements, notamment en langues étrangères« , précise Pierre Mathiot dans son rapport. Ce dernier a proposé en effet de renforcer la formation des élèves à l’informatique et au numérique, permettant aux élèves et aux enseignants de « travailler autrement » et de « disposer d’une culture numérique minimale« , comme par exemple le codage. Enfin, il estime qu’une formation des personnels au numérique est indispensable et que les lycées soient davantage équipés en matériel informatique. |
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