Plusieurs enseignes de supermarchés ont signé un pacte qui les engage à limiter le gaspillage alimentaire. Une des mesures phares du projet : installer un rayon anti-gaspi dans chaque magasin.
Carrefour, Monoprix, Casino, Intermarché, Franprix. Ces noms que vous connaissez bien font partie de la trentaine d’enseignes de l’industrie alimentaire qui ont signé le Pacte sur les dates de consommation. Rédigé et lancé par l’application Too Good To Go, il a pour objectif de réduire le gaspillage alimentaire et d’améliorer la compréhension des dates de consommation. 10 mesures ont été proposées pour y parvenir. La création d’un rayon anti-gaspi dans les supermarchés en fait partie.
Tester en magasin la mise en place de rayons anti-gaspi
10% des consommateurs jettent les aliments dès que la date de durabilité minimale (DDM) est dépassée. Pourtant les produits qui portent la mention « à consommer de préférence avant » restent consommables une fois la date passée. Les rayons anti-gaspi leur offrent une seconde vie. Les produits seront remis en vente à prix cassés dans cet espace dédié. Par cette initiative, Too Good To Go invite le consommateur à mieux comprendre les délais de conservation. Avant de jeter un produit, il faut faire appel à ses sens. Observer, sentir, goûter. Si le yaourt a encore une odeur de yaourt, il est encore consommable.
Différencier date limite de consommation (DLC) et date de durabilité minimale (DDM)
Limiter le gaspillage, c’est avant tout éduquer le consommateur à la conservation des aliments. Les produits vendus en grande surface possèdent tous une date de consommation. Une date limite ou une date de durabilité minimale. Elles ne signifient pas la même chose.
DLC : la date limite de consommation s’accompagne de la mention « À consommer jusqu’au ». Passé cette date butoir, on estime que consommer le produit peut présenter des risques pour la santé. Les aliments concernés sont les viandes, le poisson, ou le lait frais, qui sont des produits hautement périssables.
DDM : la date de durabilité minimale s’accompagne de la mention « À consommer de préférence avant le/fin ». Passé cette date indicative, le produit peut changer de couleur et de texture (le pain est plus dur, les chips plus molles). On estime qu’il est encore consommable. Les altérations ne présentent aucun risque pour la santé. Les aliments concernés sont les conserves, le lait stérilisé, les épices ou les gâteaux secs, qui sont des produits moyennement périssables. Certains de ces produits peuvent être consommés plusieurs mois ou années après la DDM. Les pâtes peuvent être mangées jusqu’à 1 an après, le chocolat jusqu’à 2 ans.
Il existe des denrées qui ne périment pas. Le miel, le sel et le vinaigre font partie de ces produits qui ne deviennent jamais impropres à la consommation. Too Good To Go travaille à faire disparaître les dates de leur emballage.
Plusieurs acteurs signataires du pacte anti-gaspi
Les ministères de l’Agriculture et de l’Alimentation et celui de la Transition écologique et solidaire ont signé le pacte. Les fédérations du Commerce et de la Distribution, et celle des entreprises de boulangerie (FEB), se sont aussi engagées dans le mouvement. Aux côtés des distributeurs et des fabricants, ils s’engagent à mettre en place les dispositions prévues dans le texte et à former leurs collaborateurs pour optimiser la lutte contre le gaspillage alimentaire.
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