Les antennes de Radio France étaient toujours perturbées mercredi par une
grève à
l’appel de plusieurs syndicats contre un plan de suppressions de postes.
Il y avait « moins de journalistes » en grève ce mercredi au siège parisien de la radio publique, selon le SNJ, mais les antennes de France Inter et franceinfo étaient notamment perturbées. Du côté des 44 stations locales de France Bleu, la moitié voyait leur antenne perturbée mercredi matin, et la matinale n’a pu être présentée dans 15 locales.
259 grévistes mercredi
Selon un décompte fourni à l’AFP par la direction du groupe, 259 grévistes ont été recensés mercredi, par rapport à un effectif de 2.998 personnes prévues, soit un taux de participation de 8,64 %. Lundi, sur l’ensemble de la journée, la participation avait atteint 25 %, de même source, avant de tomber à 11 % mardi.
Les syndicats contestent un plan d’économies prévoyant 299 départs volontaires et, en parallèle, la création de 76 postes (sur un effectif total de près de 4.800 personnes), annoncé la semaine dernière par la présidente de Radio France, Sibyle Veil. Pour la direction, ce plan est nécessaire pour « construire l’avenir » du groupe public, notamment dans le numérique.
Deuxième grève depuis juin
Les syndicats, au contraire, le jugent dangereux pour les salariés, la pérennité du groupe et ses missions de service public. Le plan d’économies, qui prévoyait initialement 390 départs, avant d’être revu à la baisse par la direction, avait déjà donné lieu à une grève très suivie en juin.
Les grévistes devaient être reçus ce mercredi par la direction des ressources humaines à 17 heures et ont prévu une conférence de presse jeudi à 11 heures. Ils demandent également un rendez-vous avec le ministre de la Culture et préparent une manifestation devant le ministère.
Un « tremplin » vers la grève du 5 ?
Devant les salariés réunis en assemblée générale mercredi en début d’après-midi, plusieurs représentants syndicaux proposaient de poursuivre la grève la semaine du 2 décembre, comme un « tremplin » vers la manifestation générale du 5 décembre.
Par ailleurs, une pétition contre la « mutilation du chœur de Radio France » avait réuni plus de 13.000 signatures mercredi, tandis qu’
une autre pour « sauver les locales de Fip » en avait réuni près de 7.000.
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