Après le succès du Bazar de la charité et de Balthazar, Anne Viau, la directrice de la fiction de TF1, revient sur les réussites de 2019 et nous dévoile les prochaines séries de sa chaîne.

La fiction de TF1 a le vent en poupe que ce soit au quotidien, avec Demain nous appartient, ses héros récurrents comme Balthazar, ou des miniséries de prestige telles que Le Bazar de la charité. Anne Viau, la directrice de la fiction de TF1, fait le bilan et évoque ses nombreux projets.

Télé 2 semaines : Comment expliquez-vous le regain d’intérêt des Français pour les fictions françaises ?

Anne Viau : Le public est très friand de création française. Je crois beaucoup à la fiction locale, qui parle au public de la société dans laquelle il vit. Et on travaille pour que nos séries soient véritablement le reflet de notre société. Depuis quelques années, les scénarios sont de mieux en mieux, les productions de plus en plus exigeantes. Les téléspectateurs reconnaissent ce travail et l’apprécient.

Quel est votre grand projet de ce début d’année 2020 ?

Sous le titre Une affaire française, nous allons lancer une collection de mini-séries inspirées des grandes affaires criminelles qui ont bouleversé le pays et parfois divisé l’opinion publique. La première sera consacrée à l’affaire Grégory. L’idée est de permettre aux téléspectateurs de se faire leur opinion personnelle et qu’elle soit la plus juste possible. Les scénarios sont inspirés des faits, des procès-verbaux d’audition, des différents témoignages.

Pouvez-vous déjà nous dévoiler le casting de cette fiction sur l’affaire Grégory ?

Guillaume de Tonquédec aura le premier rôle, celui du gendarme Sesmat. Blandine Bellavoir et Guillaume Gouix incarneront Christine et Jean-Marie Villemin. Michaël Youn jouera le journaliste Jean-Michel Bezzina et Gérard Jugnot sera Maître Garaud, l’avocat du couple Villemin. Le tournage des six épisodes commence en février dans la région Grand Est et autour de Strasbourg.

Avec H24, vous faites le choix de relancer la fiction médicale, qui n’a pas toujours bien fonctionné en France. Pourquoi ?

C’est un genre très intéressant car on y est confronté à des enjeux de vie et de mort, et les personnages sont des professionnels dévoués au bien-être des autres. Ce qui m’a séduit dans H24, ce sont ces destins de quatre femmes très différentes, à qui tout un chacun peut s’identifier.

« Vers des thrillers plus subversifs et des histoires plus sulfureuses »

TF1 donne l’impression de vouloir traiter tous les genres…

Le public est extrêmement friand de nouveaux genres. On peut presque tout se permettre et l’audace, la prise de risque dans nos propositions sont récompensées. Aussi peut-on aller vers des thrillers plus subversifs, des histoires plus sulfureuses ou même du fantastique avec par exemple Plan B, série dans laquelle Julie de Bona incarnera une femme qui a la possibilité de remonter le temps et de changer le destin d’un proche.

Parmi vos succès, il y a Demain nous appartient. De nouveaux acteurs vont-ils intégrer le feuilleton ?

Claire Nebout vient de rejoindre la troupe. L’idée est de continuer à accueillir de nouveaux talents et d’en faire grandir d’autres, comme Clément Rémiens ou Solène Hébert, qui portent aujourd’hui des fictions de prime time.

Y a-t-il de la place pour un quatrième feuilleton quotidien sur les grandes chaînes françaises ?

Cela se fait dans d’autres pays comme l’Angleterre, l’Espagne ou encore l’Allemagne mais en l’état, ce n’est pas à l’ordre du jour chez nous. Nous nous concentrons sur Demain nous appartient et son très beau succès.

Même si la rumeur circule d’un potentiel spin-off à DNA ?

Comme je vous le dis, nous avons déjà fort à faire avec Demain nous appartient.

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