En septembre, l’affaire avait fait grand bruit. Dans son ouvrage Orléans, Yann Moix raconte comment, enfant, il se réfugiait dans la littérature pour fuir les violences que lui faisaient subir ses parents. Si d’abord le père José Moix s’est défendu d’avoir battu son fils, il a fini par reconnaître avoir «probablement mal agi». Dans une lettre ouverte publiée dans Le Parisien, Alexandre Moix affirmait ensuite que son frère aîné était l’auteur et non la victime des sévices décrits dans son roman. «J’ai subi vingt ans durant des sévices et des humiliations d’une rare violence de sa part. […] Tentative de défenestration du premier étage et de noyade dans la cuvette des toilettes quand j’avais 2 ans, passages à tabac récurrents dès que nos parents s’absentaient, destruction systématique de mes nouveaux jouets», relatait-il.
Par la suite, un article de L’Express mettait au jour des caricatures antisémites réalisées par Yann Moix et publiées dans un journal artisanal à la fin des années 90. «Je savais que mon frère, qui me menace depuis des années avec ce “trésor de guerre”, comme il l’appelle, finirait par contacter des journalistes pour leur refiler ces pages. Mon frère a toujours été une balance», avait alors répliqué l’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier et Thierry Ardisson. Et quelques jours plus tard, Alexandre Moix avait accordé une interview à BFMTV au cours duquel il avait fait de nouvelles révélations tandis que Yann Moix voyait son émission «Chez Moix» arrêtée sur Paris Première.
Et depuis plus rien ou presque. Selon nos confrères de L’Express, Alexandre Moix a décidé de porter l’affaire en justice. Fin décembre, il a déposé une citation directe pour diffamation contre son frère aîné auprès du tribunal de grande instance de Paris. En cause, des propos tenus par Yann Moix sur le plateau de «Balance ton post!» sur C8 le 7 novembre dernier. «Mon frère Alexandre était très très proche de groupuscules néonazis, Maxime Brunerie and co», avait-il déclaré faisant allusion au jeune homme qui avait tenté d’assassiner Jacques Chirac sur les Champs-Élysées, lors du défilé du 14 juillet. Ce même jour, l’écrivain avait affirmé que son jeune frère avait été «interné en hôpital psychiatrique». Se considérant victime d’un préjudice moral, Alexandre Moix réclame 15.000 euros de dommages et intérêts à son frère.
Dans une seconde procédure, Alexandre Moix a également porté plainte avec constitution de partie civile contre Éric Naulleau pour diffamation. Le 24 septembre, la grand-mère des deux hommes avait accordé un entretien à «Touche pas à mon poste!». Âgée de 92 ans, l’aïeule avait soutenu la version de Yann Moix et confirmé que son petit-fils avait été victime de maltraitance. Avant et après cette interview, le chroniqueur avait tenu les mêmes propos que Yann Moix un mois et demi plus tard à savoir qu’Alexandre Moix était proche d’un «mouvement d’extrême droite qui a fait cet attentat contre Chirac aux Champs-Élysées» et qu’il a «fait des séjours en asile psychiatrique».
D’après l’hebdomadaire, un premier rendez-vous judiciaire entre les avocats des frères Moix devrait avoir lieu rapidement, avant qu’une date d’audience soit fixée pour un procès devant la 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris.
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