En marge de la nouvelle audience du procès pour « accusations mensongères d’inceste » qui oppose Coline Berry, fille de Richard Berry et Catherine Hiegel, et sa belle-mère Jeane Manson, l’avocat de la première souhaite mettre en avant les détails de l’enquête sur la plainte déposée par sa cliente contre son père et son ex-compagne.

Depuis janvier 2021, Coline Berry dénonce plusieurs faits de « viol sur mineur de 15 ans par ascendant, agression sexuelle sur mineur de 15 ans, et corruption de mineur commis en 1982 et 1986 ». Des accusations niées en bloc par les deux intéressés.

L’avocat de Coline Berry insiste sur la prescription des faits

Le nouveau jugement pour accusations mensongères se déroule ce mercredi 9 novembre 2022 au tribunal de Riom (Puy-de-Dôme). En première instance, qui a eu lieu en avril dernier, Coline Berry avait été condamnée à payer 20 000 euros à la chanteuse américaine et ancienne compagne de son père. À l’issue de ce procès, l’actuelle compagne de Richard Berry avait giflé Coline Berry.

« On ne peut plus dire que Coline Berry est une menteuse », insiste aujourd’hui son avocat, Me Patrick Klugman, dans Le Parisien, »même si Richard Berry, à travers notamment le procès en diffamation intenté par Jeane Manson, fait tout pour réduire sa fille au silence. » Selon lui, le fait que la plainte de sa cliente ait été classée sans suites le 31 août 2022 pour prescription, et non pour « absence d’infraction » ou « infraction insuffisamment caractérisée », cela prouve bien que « les faits révélés ou dénoncés dans la procédure constituent bien une infraction », estime-t-il. « S’ils n’avaient pas été prescrits, Richard Berry aurait été jugé », ajoute Me Patrick Klugman dans les colonnes du quotidien.

Me Hervé Temime, l’avocat de l’acteur, rejette cette analyse et assure que « aucune charge suffisante n’en est ressortie [de l’audience de Coline Berry, ndlr], bien au contraire ». Pourtant, selon l’expertise médico-psychologique de la plaignante, « [ses] propos sont compatibles avec les faits dénoncés, son discours est sincère et authentique (…) et ne présente pas de tendance à l’affabulation ».

Richard Berry accusé d’avoir qualifiée sa fille de « bandante »

Le Parisien dévoile également de nouveaux détails de l’enquête menée par la brigade de protection des mineurs et dont les faits ont été requalifiés en « agression sexuelle sur mineur de 15 ans » pour Richard Berry et « corruption de mineur de 15 ans » pour Jeane Manson. L’article cite le contenu des investigations du parquet de Paris, dans lesquelles Coline Berry décrit les violences sexuelles qu’elle aurait subies.

En février 2021, Coline Berry avait détaillé une première fois ses accusations dans un article du Monde, elle racontait comment Richard Berry lui aurait plusieurs fois demandé de « jouer à l’orchestre avec ses organes sexuels ». Le Parisien ajoute que la plaignante a réitéré ses propos, expliquant que Jeane Manson aurait mimé des cymbales avec ses seins tandis que son père aurait prétendu que son sexe en érection était une trompette ou une flûte : « J’avais les lèvres entrouvertes et un bout de son gland était dans ma bouche pour que je mime le souffle d’un instrument. »

Dans ses déclarations, elle aurait aussi précisé que son père qui lui aurait imposé de prendre des bains avec lui, lui aurait demandé de le photographier nu sous la douche et lui aurait touché les seins à travers ses vêtements lorsqu’elle était adolescente en la qualifiant « bandante ». Autre scène dénoncée, celle durant laquelle, à 8 ans, elle aurait été forcée de se mettre nue afin que son père lui montre comment « contracter le périnée ».

Des violences sexuelles confiées à des proches

L’enquête épluchée par Le Parisien cite également une amie d’enfance de Coline Berry. Auditionnée par la brigade, elle aurait expliqué qu’à 13 ou 14 ans, la fille de Richard Berry lui a parlé de ces choses qu’il faisait et qui la « dégoûtaient », comme des jeux, le fait qu’il se promène nu dans leur appartement ou encore des baisers imposés sur la bouche et avec la langue. Ce dernier point, Coline Berry l’avait déjà dénoncé dans Le Monde : « Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours embrassé mon père sur la bouche avec la langue. »

Cité également, le petit-ami de Coline Berry lorsqu’elle avait 19 ans, à qui elle aurait confié des faits similaires de jeux sexuels et des images de son père en érection devant elle. Un autre témoignage versé au dossier, celui de l’ancienne psychanalyste de la fille de l’acteur, évoque « un climat incestuel sur le mode ludique » dans le foyer.

Toujours selon l’expertise médico-psychologique, Coline Berry présenterait des « syndromes psychotraumatiques probants en lien avec la procédure ».

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