La chaîne Youtube de Norman Thavaud, visé par une enquête pour viol et corruption de mineurs depuis, a été démonétisée, a confirmé YouTube auprès de BFMTV le 10 décembre 2022, rejoignant ainsi les observations du médias people Puremedias. C’est une décision rarement prise par la plateforme concernant une chaîne aussi influente.
L’homme de 35 ans est accusé par plusieurs femmes de violences sexuelles dans une enquête impliquant notamment les autorités canadiennes.
« Norman fait des vidéos » sanctionné par Youtube
« Nous considérons le harcèlement sexuel, sous toutes ses formes, comme inacceptable », a déclaré un porte-parole Youtube à BFM TV. La plateforme a ainsi décidé de mettre un terme à la monétisation, et donc les revenus publicitaires engrangés par Normal Thavaud grâce aux vues sur ses nombreuses vidéos.
YouTube a également rappelé ses règles de gestion : si « un contenu inapproprié est signalé » sur la plateforme, la vidéo et/ou les commentaires peuvent être supprimés, ainsi que le compte concerné. Le porte-parole a indiqué que le site recommande « fortement aux victimes de se manifester auprès des autorités policières ou judiciaires compétentes » en cas d’abus.
Mardi 6 décembre 2022 déjà, YouTube envisageait de sanctionner différents youtubeur mis en cause dans des affaires de violences sexuelles, tels que Léo Grasset (de la chaîne DirtyBiology), également accusé de viol, ou encore Marvel Fitness, condamné pour harcèlement, et ExperimentBoy, soupçonné lui-aussi de corruption de mineurs, rapportait Mediapart.
Le jour-même, la garde-à-vue de Norman était prolongée dans le cadre de l’enquête et le groupe Webedia (Allociné, Pure People, 750 g, Jeuxvideo.com…) annonçait qu’il suspendait sa collaboration avec l’humoriste.
Manipulation et chantage affectif
Pour rappel, Norman Thavaud a été placé en garde à vue lundi 5 décembre 2022 pour des faits de corruption de mineurs et de viol. L’homme de 35 ans a été confronté à l’une des plaignantes le lendemain. Durant son audition par les forces de l’ordre Norman Thavaud aurait été confronté à au moins cinq accusatrices.
Au total, six jeunes femmes auraient été interrogées par la police et cinq d’entre elles disent avoir subi un viol de la part du créateur de vidéos. Deux étaient mineures aux moments des faits qu’elles dénoncent.
Jeudi 8 décembre, Libération publiait une enquête glaçante sur le trentenaire, diffusant le témoignage de huit jeunes femmes. Toutes décrivent le même schéma violent comprenant de la manipulation et du chantage affectif. L’une d’elles raconte même avoir été victime de « stealthing », c’est -à-dire d’un retrait non consenti du préservatif pendant le rapport sexuel, un fait considéré comme un viol.
L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Paris et confiée à la brigade de protection des mineurs, se poursuit.
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