Mardi 14 juillet, une juge fédérale a fixé la date du procès de l’ex-bras droit de Jeffrey Epstein au 12 juillet 2021. Et a refusé sa demande de libération sous caution.
Un an : c’est le temps qu’il faudra peut-être attendre avant que ne s’ouvre le procès de Ghislaine Maxwell pour trafic de mineures et incitation à la prostitution. Lundi 14 juillet, c’est en effet au 12 juillet 2021 que la juge fédérale Alison Nathan a fixé l’ouverture de l’audience, à New-York. En attendant, l’ex-collaboratrice et ex-maîtresse, complice présumée de Jeffrey Epstein, plaide non coupable. Elle restera toutefois en prison, sa demande de remise en liberté ayant été rejetée. Lors de l’audience, qui s’est déroulée en visioconférence, Ghislaine Maxwell est apparue non apprêtée, les traits tirés et les cheveux attachés. Elle est pour le moment incarcérée dans un établissement de Brooklyn. Si tous les chefs d’accusation sont retenus contre elle, elle risque la prison à perpétuité.
Les avocats de Ghislaine Maxwell avaient proposé des garanties à hauteur de 5 millions de dollars, mais la procureure fédérale de Manhattan, Audrey Strauss, s’est fermement opposée à la libération de la quinquagénaire. Selon elle, cette dernière, qui dispose de plusieurs passeports ainsi que d’un réseau et de ressources conséquentes, présente un risque de fuite «extrême». Un argument d’autant plus recevable auprès tribunal que Ghislaine Maxwell a été arrêtée le 2 juillet dans le New Hampshire après plusieurs mois de cavale.
En vidéo, la bande-annonce de « Jeffrey Epstein : Pouvoir, argent et perversion »
Une « prédatrice sexuelle »
Un an : c’est aussi le temps qu’il faudra peut-être attendre pour que Ghislaine Maxwell ne dévoile ses secrets. La Britannique est accusée d’avoir repéré et appâté des adolescentes jusque dans les résidences d’Epstein, pour des «massages» sexuels rétribuées en moyenne 200 dollars. Pour les amadouer, elle aurait même parfois participé à ces séances. Si les noms de trois victimes présumées, toutes mineures au moment des faits, ne figurent pas dans l’acte d’accusation, une femme, Annie Farmer, a témoigné lors de l’audience et qualifié Ghislaine Maxwell de «prédatrice sexuelle». Un autre témoignage, lu devant le tribunal, la décrit comme l’un des piliers du réseau pédophile mis en place par Jeffrey Epstein.
Si elle a affirmé ne pas avoir vu le milliardaire depuis plus de quinze ans, Ghislaine Maxwell est suspectée d’avoir été témoin de ses agissements, ainsi que de ceux de son entourage, dans le courant des années 1990. En plaidant non coupable, elle retarde le moment de livrer un témoignage brûlant qui pourrait impliquer de nombreuses personnalités. Au rang desquelles le prince Andrew, qui comptait parmi les amis proches du millionnaire. Alors que les ramifications du scandale Epstein le touchent depuis l’arrestation de ce dernier – et son suicide dans sa cellule en juillet 2019 -, le fils cadet de la reine Elizabeth II nie avoir participé à aucun de ses agissements. Mais refuse toujours, malgré leurs appels pressants, de répondre aux questions des autorités américaines.
Source: Lire L’Article Complet