Cédric Jubillar, l’époux de Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, a été mis en examen le 18 juin pour « meurtre aggravé ». Six jours après son interpellation, une perquisition a eu lieu à leur domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn). Elle s’est avérée « fructueuse », précise Le Parisien

Une clé USB et des cartes mémoires saisies au domicile

La perquisition s’est déroulée le 22 juin dans la matinée en présence de Cédric Jubillar, placé en détention provisoire depuis vendredi 18 juin. D’après le quotidien francilien, les enquêteurs cherchaient du matériel informatique. Ils sont repartis du domicile de Cagnac-les-Mines avec des cartes mémoires de téléphone et une clé USB « susceptible de contenir plusieurs milliers de photographies et captures d’écran extraites de téléphones portables ayant appartenu aux époux Jubillar ». 

Selon les gendarmes, les captures d’écran permettraient de prouver que Cédric Jubillar surveillait sa compagne et notamment son amant. « Il avait organisé une véritable surveillance de son épouse, essayant même de la géolocaliser. Il était très très intrusif », a précisé le procureur de la République lors d’une conférence de presse le 18 juin.

Vendredi dernier, Dominique Alzeari a également avancé que Dephine Jubillar était sur le point de quitter son époux pour s’installer avec un nouvel homme : « Elle avait engagé des démarches, elle avait pris un crédit pour acheter une voiture, elle faisait une recherche de logement sur Albi, elle avait donc un projet de vie nouvelle qui lui tenait à coeur. » Il a ajouté que « la séparation était très conflictuelle et donnait lieu à des disputes régulières », contrairement aux déclarations maintenues par Cédric Jubillar. 

D’autres objets ont été saisis lors de la perquisition. Ils n’étaient pas sur la liste des enquêteurs lors des fouilles réalisées les 5 et 6 janvier par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), annonce Le Parisien

Six mois après les faits, les analyses de ces éléments devraient permettre d’en savoir plus sur les circonstances de la disparition de l’infirmière d’Albi, mère de deux enfants de 6 ans et 2 ans.  Cédric Jubillar nie toujours son implication. 

Incarcéré en isolement à la maison d’arrêt de Seysses

Cédric Jubillar, 33 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi 18 juin. Il se trouve à la maison d’arrêt de Seysses, dans le Lot-et-Garonne. Interrogé par La Dépêche du Midi, un surveillant de la prison a relevé l’attitude surprenante de l’homme accusé d’avoir tué son épouse : « Il garde le sourire depuis son arrivée. Son attitude frôle l’arrogance. »

Une autre source a confirmé au quotidien régional que le détenu a été placé « directement au quartier d’isolement », en raison du caractère « ultra-médiatique » de l’affaire. Il a le droit à une heure de sortie quotidienne, comme les autres détenus. 

Il se trouve désormais dans une cellule de 13m2, avec à sa disposition une télévision et un téléphone. Son premier appel a été destiné à sa nouvelle compagne, souligne le journal, précisant, d’après une source, que « la conversation est automatiquement enregistrée ».  Dans une interview accordée au Parisien le jour de la même en examen de Cédric Jubillar, Séverine L, sa nouvelle compagne, a expliqué qu’elle le croit « innocent », confessant avoir eu « des doutes au début de la garde à vue ». 

Auprès de Ouest-France, Me Jean-Baptiste Alary, l’avocat de Cédric Jubillar, a dénoncé une « enquête à charge » et « vide de preuves ». Il a également annoncé que lui et son client vont faire appel de la décision de placement en détention provisoire et de la mise en examen. 

  • Disparition de Delphine Jubillar : son mari demande aux « curieux » de le « laisser tranquille »
  • « Je vais la tuer, je vais l’enterrer » : Cédric Jubillar incriminé par une personne proche de Delphine Jubillar

Source: Lire L’Article Complet