Elle lutte contre les stéréotypes véhiculés grâce à des Barbie customisées à sa façon. Tonya Ruiz, ancien mannequin, a créé pendant la pandémie de coronavirus des poupées qui nous ressemblent. Débordées, pas épilées, bref… confinées.
Comme les milliers de soignants mobilisés à l’hôpital, Barbie dispose d’un kit limité pour se protéger alors qu’elle soigne les malades du Covid-19. Equipée de son masque cousu par les industriels de la mode, une blouse à portée de main, elle respecte les gestes barrières et vient en aide aux personnes infectées. (Posté le 27 mai 2020.)
Ken a continué son travail pendant le confinement et s’est occupé de nettoyer les rues du pays. Le personnel d’entretien des villes et des hôpitaux, exposé au virus durant leur travail, fait partie des « héros de la pandémie » au quotidien difficile, ceux que Tonya Ruiz tient à saluer. (Posté le 27 mai 2020.)
Comme nous, Barbie a abandonné la guerre contre ses poils pendant le confinement. Elle aussi a des poils hirsutes sur les jambes ou le visage, et elle assume pleinement. Elle a profité de cette période pour laisser ses cheveux au repos, prendre soin de sa peau, grâce à sa routine beauté inspirée des célébrités. (Posté le 23 mai 2020.)
Barbie a trouvé de quoi s’occuper pendant le confinement, en développant ses talents artistiques. Guitare, puzzle, cuisine, tricot, elle a mis en avant ses compétences tout comme de nombreuses (autres) célébrités dont Sharon Stone, Lady Gaga et Marion Cotillard. (Posté le 23 mai 2020.)
Comme nous, la poupée Barbie s’est confinée. Et comme nous, elle est accro à son ordinateur, ses paquets de gâteaux ou surmenée par les tâches ménagères. Vous ne la trouverez pas dans les rayons des supermarchés, elle n’a rien d’officiel. La série des «Barbie confinement» a été créée Tonya Ruiz, ancien mannequin américain. Son objectif : fabriquer chez elle des poupées réalistes, différentes les unes des autres afin de dénoncer les standards imposés par la société. Une initiative née sur son blog où, depuis des années, elle s’amuse à remodeler des poupées à l’image des membres de sa famille. Pendant la pandémie de coronavirus, elle a imaginé dix «kits du débutant», dans lesquels chacune des poupées est accompagnée d’une panoplie d’accessoires résumant son univers. Ainsi, la «maman qui fait l’école à la maison» est entourée de livres d’écoles, de beurre de cacahuètes et de quatre enfants… dont l’un littéralement accroché à sa jambe. La Barbie «ronde et en pantalons stretch», de gâteaux, de mots croisés, et a encore un peu de confiture au coin des lèvres. Et le «Zoom Ken», lunettes sur le nez mais en caleçon à petits coeurs, est prêt à prendre part à une visioconférence depuis son salon, tout en s’occupant de deux bébés.
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En vidéo, « Barbie confinement » : la créatrice raconte les coulisses du projet
Tonya Ruiz, ancien mannequin
Tonya Ruiz, 47 ans, a débuté sa carrière à l’âge de 16 ans et a défilé à Paris, Milan ou encore Tokyo. Découvrir le monde de la mode a été un choc. «Il y avait des hommes qui s’attaquaient aux jeunes filles mannequins, a-t-elle déclaré à CBN. Beaucoup de filles avaient des troubles alimentaires (…). Il y a un côté très sombre dans cette industrie.» Tonya Ruiz tombe alors dans l’alcool et les drogues. «À ce moment-là, je me sentais vide et je remettais en question beaucoup de choses dans ma vie. Ne rien ressentir était une sorte de soulagement.» Son agent lui fait remarquer qu’elle a pris du poids. «Il m’a dit : « tu as l’air fatiguée. Tu es bouffie ». J’ai donc commencé à suivre un régime parce que je ne voulais pas être renvoyée chez moi.» Après des crises de boulimie et une tentative de suicide, Tonya Ruiz quitte le métier à 18 ans. Mais les cicatrices sont indélébiles. «J’ai grandi dans l’ombre de Barbie et je ne voulais pas que mes enfants grandissent avec elle, les couvertures de magazines et la télévision comme standards de beauté». Imparfaites mais ô combien réalistes, ses Barbie à elle sont de celles avec lesquelles on aimerait jouer.
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