Afin de ralentir la propagation du nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2, le maire de Sanary-sur-Mer (Var), Ferdinand Bernhard, a pris un arrêté qui oblige les habitants à effectuer des achats groupés chez le boulanger.
Depuis le début du confinement ayant pour but de ralentir la propagation du coronavirus, la France fait face à une forte demande de pain de la part des consommateurs. Une dérogation du ministère du Travail publiée mardi 18 mars par la Fédération des entreprises de boulangeries permet même aux boulangeries d’être ouvertes sept jours sur sept.
Cependant, pour le maire de Sanary-sur-Mer (Var), Ferdinand Bernhard, chaque déplacement à la boulangerie n’est pas justifié. Il a donc pris un arrêté qui oblige les habitants d’y effectuer des achats groupés, rapporte Le Parisien.
« À circonstances exceptionnelles, mesure exceptionnelle »
« Toute personne sortant d’une boulangerie avec une seule baguette sera verbalisée », a déclaré Ferdinand Bernhard au quotidien, alors que le non respect du confinement conduit désormais à une amende de 135 euros.
« À circonstances exceptionnelles, mesure exceptionnelle. Quand on va acheter le pain tous les jours, comme d’habitude, on multiplie le risque d’autant. Les déplacements individuels doivent être strictement limités et les achats groupés », précise-t-il, annonçant également que « le produit des amendes de police sera reversé aux soignants des hôpitaux de la région ».
Quand on va acheter le pain tous les jours, comme d’habitude, on multiplie le risque d’autant.
« On doit s’adapter. Pas le choix », confie de son côté une employée d’une boulangerie de Sanary-sur-Mer. « Le message est bien passé parmi les clients qui achètent en général entre deux et quatre baguettes, histoire de voir venir ».
Un habitant du Val-d’Oise verbalisé pour acheter du pain
À Parmain (Val-d’Oise), un habitant a été verbalisé alors qu’il se rendait au boulanger vendredi 20 mars à vélo, pourtant muni de l’attestation dérogatoire justifiant son déplacement, détaille Le Parisien.
« C’est honteux ! » raconte-t-il. « Je suis tombé nez à nez avec les gendarmes (…) Je leur ai dit que j’avais une attestation, ils m’ont dit de venir la leur montrer. J’avais coché la deuxième case du formulaire : déplacement pour effectuer des achats ». Mais selon le gendarme qui le contrôle, il ne s’agit pas « d’un motif d’urgence ».
Interrogée par le quotidien, la gendarmerie explique : « Ce n’est pas toujours facile de déterminer quels sont les déplacements inévitables ou non ».
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